Aucun âge ne détermine précisément l'entrée dans ce stade du développement de l'individu. Cependant plusieurs auteurs (Braconnier, Houzel, Atger...) s'accordent sur le fait que le début de la puberté marque l'entrée dans l'adolescence.
Evelyne Kestemberg définit l'adolescence comme étant « la période du développement où l'enfant est en possession d'un organisme d'adulte dont il ne sait pas très bien quoi faire. Nous cernons là la dysharmonie évolutive qui préside l'adolescence car à la maturation instrumentale sexuelle et génitale ne correspond pas la maturation psycho-affective » et encore moins la maturation sociale (...)
[...] Si la transmission de valeurs ou de modèles de référence fait défaut, ou n'est pas adéquate aux attentes, le groupe peut en effet pallier ce manque et offrir un espace d'affirmation de soi valorisant, quitte à ce que parfois il en vienne à prôner des comportements en contradiction avec les normes familiales ou sociales En effet, l'influence du groupe de pairs peut conforter le jeune dans ses passages à l'acte délictueux, et favoriser ainsi un sentiment de toute-puissance 3 LA MAÎTRISE DE SES ÉMOTIONS ET AFFECTS Le troisième objectif que tente d'atteindre l'adolescent est la maîtrise de ses émotions et affects. L'ensemble de ses sentiments se manifeste souvent bruyamment, ce qui contribue fortement à considérer l'adolescence comme un moment de crise. Ceci s'explique par la particularité psychologique fondamentale du processus de l'adolescence qui est la 6 Françoise DOLTO, Catherine DOLTO-TOLICH. [...]
[...] En effet, le passage vers un nouveau statut ainsi que la séparation qu'il produit est source d'angoisse. Les cérémonies servaient à atténuer les craintes, à gérer l'angoisse du temps qui passe et à appréhender la mort 2 2 Le déclin des anciens rites de passage La société actuelle se caractérise par un déclin des anciens rites de passage. Il existe, à cela, diverses explications. Tout d'abord, il y a un affaiblissement des croyances religieuses. L'église, en tant qu'institution, perd de son pouvoir et de son empire. [...]
[...] Il est alors insaisissable pour les autres, mais aussi pour lui-même. Ses parents sont souvent en grande difficulté ne sachant plus de quelle façon réagir. Pour le jeune, cette confrontation à soi et aux autres est une mise à l'épreuve dans la quête de soi. Il va alors instaurer des limites symboliques lui permettant de se situer en tant que partenaire actif au sein du lien social. Il découvre ce qu'il peut attendre des autres et ce que les autres peuvent attendre de lui, dans une mutuelle reconnaissance. [...]
[...] Auxerre : Editions Sciences Humaines p.97. La puberté accentue le phénomène de différenciation des sexes. Elle souligne la masculinité ou la féminité et signifie la capacité désormais acquise de l'être humain à se reproduire. Cependant, face à une nouvelle image de soi et à un corps différent qu'il ne reconnaît pas comme étant le sien, l'adolescent peut se questionner sur son identité sexuelle. Ceci peut se traduire par un refus de son corps. Certaines conduites, telles que les troubles alimentaires (anorexie et boulimie), sont révélatrices d'une altération du goût de vivre. [...]
[...] Le jeune se trouve alors dans une période de latence, d'indétermination. L'entrée dans l'âge adulte n'est plus marquée par des rites de passage irréversibles et solennels, mais par des transitions plus progressives, désynchronisées reposant sur des procédures informelles, réversibles. De plus, les sociétés actuelles tendent à valoriser cette période de la jeunesse. Le statut d'adulte s'acquiert symboliquement par l'entrée sur le marché du travail, l'acquisition d'un logement autonome, le mariage. Or, ces évènements sont aujourd'hui remis en question par la société actuelle. [...]
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