Constructions identitaires, civilisations, patrimoine, politiques de conservation, société
Le patrimoine est une construction faite par une société qui conserve ou non son passé de façon subjective et souvent sélective. C'est donc une trace du passé qui peut être artistique (statues, tableaux…), architecturale avec des monuments ou des styles d'urbanisme et culturelle au sens global du terme avec par exemple les mœurs et coutumes d'une civilisation, la littérature, la langue…
Paris et Rome sont deux villes d'Europe qui ont eu un rayonnement d'ampleur différente et à des époques plus ou moins proches. Jérusalem située au proche orient a aussi disposé d'un rayonnement et d'une histoire connue depuis l'antiquité. Ces trois villes possèdent des patrimoines différents mais très riches. Même si elles ont suivi des dynamiques de développement et culturel analogues au cours de l'histoire, elles semblent aujourd'hui encore être très importantes pour la formation de l'identité culturelle mais aussi religieuse des civilisations.
[...] Dans les années 20 et 30 le régime totalitaire de Mussolini a utilisé le patrimoine de Rome pour justifier son expansionnisme. Quant a Jérusalem, elle était au centre des intentions sioniste, c'est-à-dire la création d'un état juif sur la terre promise Aujourd'hui Israël contrôle de nouveau la ville d'origine du judaïsme et elle applique une politique stricte de contrôle des lieux historiques et religieux. Le sionisme est en partie arrivé à son but en reprenant le territoire Est de Jérusalem et Le mur des lamentations lors de la guerre des 6 jours en 1967. [...]
[...] Sa conservation se fait par diverses politiques qui font des compromis entre le développement et la conservation. Mais toutes ses politiques et constructions culturelles entrainent des conflits d'ordres diverse ce qui prouve l'importance de la notion de patrimoine et des points de repères identitaires et sociaux qu'il procure à une communauté. Le patrimoine est donc une notion hautement politique puisqu'il résulte d'une construction sociale et ses dirigeants s'en servent donc à des fins autres que purement historiques. Compte tenu des différents patrimoines et différentes politiques que nous avons observé dans ces trois exemples et de l'intervention de la géopolitique internationales dans les questions patrimoniales ; pouvons- nous parler d'un patrimoine mondial universel et d'une politique de gestion idéale applicable à tous les patrimoines du monde ? [...]
[...] A Paris et Rome le patrimoine religieux est présent avec des églises comme Notre Dame ou la Cité du Vatican. Rome est aussi importante dans la chrétienté que Jérusalem. La Rome des papes avec l'art chrétien a été un des principaux contributeurs au patrimoine italien. Les édifices et pratiques religieuses à Paris et Rome forment une part de l'identité de la ville. Elles la définissent comme chrétienne et même catholique bien que l'influence chrétienne soit en perte de vitesse et concurrencée par d'autres religions comme l'islam qui revendique le droit à y établir son patrimoine avec la construction de mosquée souvent contestée par exemple en France pour préserver l'identité française judéo-chrétienne. [...]
[...] Paris et Rome ont souvent été prises en exemple pour donner des points de repères à ces identités. Rome pour commencer était à partir du premier siècle après J-C le centre d'influence du monde antique méditerranéen jusqu'à Jérusalem qui a donc été romaine un temps. On remarque cette influence sur plan architectural et urbaniste avec la reprise dans les provinces de l'organisation des rues, de constructions similaires à la capitale romaine comme le Colisée les aux amphithéâtres et les thermes, un style artistique et des institutions publiques qui ont été répandues. [...]
[...] De façon plus marquante n'aurait-il pas fallut démarquer plus la république italienne unie du reste du patrimoine afin de marquer l'identité actuelle de Rome. En effet le centre n'est marqué par l'Italie unie que par le monument de Victor Emmanuel II, bien que d'autres édifices politiques existent mais sont moins attractif. Rome aussi pose la question du rejet du passé. Faut-il conserver et mettre en valeur par exemple l'héritage fasciste qui se manifeste par d'imposants édifices et des quartiers. Les politiques de gestions étant différentes les acteurs le sont eux aussi. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture