Paradigme des sciences sociales: le récit de vie en sociologie

Thèmes abordés

Paradigme, sciences, sociales, récit, vie, sociologie

Résumé du document

Philippe Lejeune est un critique littéraire qui a beaucoup écrit sur l'autobiographie. Il a écrit "Le pacte autobiographique" et le "Je est un autre". C'est le théoricien de l'autobiographie. L'autobiographie apparait avec le développement de l'intimité. Avant l'autobiographie était réservée à l'élite. Aujourd'hui, tout le monde peut être autobiographe. Le pacte autobiographique permet de raconter sa vie en détail. La personne, l'existence personnelle peut intéresser. Philippe Lejeune va mettre sur le même plan des récits littéraires et non littéraires.

Il existe le récit de vie recueillit par 1 enquêteur. On écrit un récit qui n'est pas de nous. Le "Je est un autre". On est l'auteur d'une vie qui n'est pas la notre. Le récit de vie n'est pas un roman. On est dans quelque chose de véritable, de cohérent et c'est un acte engageant. Il y a une possibilité de diffamation. On est dans des textes soumis à responsabilité. La personne a qui l'on parle va aussi prendre en compte qu'il est dans cette responsabilité. Cela engage aussi bien le narrateur que le narrataire. Philippe Lejeune va montrer que le récit de vie c'est une méthode particulière qui unie un narrateur et un narrataire. Il y a un enquêté et un enquêteur. L'enquêté se retrouve face à l'enquêteur, il y a une relation immédiate.

Extraits

[...] Période de saturation ».S'obliger à interroger les cas non représentatifs pour contre dire le modèle mis en place. Avoir un échantillon varié. Dès qu'on trouve quelque chose qui se répète : essayer de contredire, voir jusqu'ou cela tient Fonction illustrative. C'est à dire confirmer l'hypothèse. C'est l'entretien qui confirme la base de l'analyse. Fonction expressive : L'entretien est tellement bon qu'il fait une analyse sociologique. Entretien qui suffit comme analyse sociologique. [...]

[...] Dans ce cas là on est le destinataire d'un discours préconstruit. Il faut essayer d'aller au delà du préconstruit. On peut également avoir à faire à des personne qui savent ce qu'est un récit de vie et raconter leur vie de manière chronologique ou par thème (vie professionnelle, loisirs, amis, religion . Il faut prendre conscience que l'ordre est un ordre rétrospectif, téléologique. La personne raconte sa vie en connaissant la fin. La mémoire est sélective. Ce qui est passé a disparu. Le récit c'est une reconstruction. [...]

[...] C'est à l'acteur de faire lui-même les associations d'idées et non à nous de le faire susciter. Si nous travaillons sur des cadres sociaux, des rapports de distribution, sur les normes professionnelles. Il est plus logique de faire des relances qui nous permettent de faire des reconnaissances sur ces objets. Tout dépend aussi du moment de l'enquête. La relance peut casser un développement. Plus on avance dans sa démarche, moins on a besoin de poser de questions. Le caractère incomplet des récits de vie. [...]

[...] Le récit de vie permet d'échapper à la tentation du cv : par exemple lorsque l'on met de coté des accidents biographiques Du coup nous avons accès à la diversification, aux transformations des modes de vies. La baisse du mariage, la cohabitation, la place des parents, tout cela conduit à une diversification que le récit de vie ne peut mettre en lumière. Mettre l'accent sur les transitions. De voir la durée des transitions. On est loin d'une société avec des rituels de passage définitif. Les normes professionnelles peuvent être appréhendées de la même manière en voyant les interruptions et les ruptures d'activité. [...]

[...] Processus de segmentation. Le récit de vie s'adresse à des personnes complexes qui mènent des vies parallèles. Le récit de vie est adéquat pour rendre compte de la segmentation des vies. Séparation entre le travail et la famille par exemple si l'on étudie le salariat à la différence des vies communautaires (travail dans les sociétés traditionnelles). C'est assorti d'une spécialisation des tâches. Les individus sont clivés, ils ont différentes vies parallèles ; ils sont dans des flux, voyagent d'un monde social à un autre. [...]