Organisation et institution, fiche de sociologie de 3 pages
Le récit de la division du travail est souvent associé à celui des organisations, des ensembles fonctionnels ayant à la fois des objectifs explicites et des frontières puisque seules les organisations sont en mesure d'atteindre des buts collectifs et de coordonner les conduites dans des sociétés complexes. Même si les organisations sont très anciennes, (armées, constructeurs de pyramides et des cathédrales, ordres religieux, bureaucraties d'État...) leur développement tient à l'extension de la modernité dans la mesure où elles reposent sur une forte rationalité.
[...] Mais il est rare que la domination soit totale, dans les sociétés démocratiques et libérales, elle renvoie plus souvent à la capacité d'imposer les épreuves auxquels les dominés doivent se soumettre qu'à l'imposition directe de formes de conduite et de croyances. Nous évoquerons deux cas de domination. La domination de classe se manifeste par la superposition d'une exploitation économique, d'une domination politique et d'une domination culturelle. La domination masculine reprend non seulement ces formes de pouvoir, mais elle se caractérise surtout par la capacité de faire que les dominé(e)s de définissent subjectivement dans les catégories des dominants. [...]
[...] Il y a donc loin du cadre formel des organisations à leur réalité de fonctionnement qui est plus construite que donnée. Des sociologues comme Strauss poussent encore plus loin ce raisonnement en considérant que l'organisation est un processus de négociation permanente. L'organisation apparaît donc comme une construction collective résultant de l'action stratégique des individus capables de réaliser leurs intérêts et de coordonner leurs conduites. L'organisation serait donc moins un cadre formel général s'imposant aux acteurs qu'elle ne serait le produit, plus ou moins rationnel des stratégies de tous ceux qui la composent et disposant de plus ou moins de pouvoir Pouvoir, autorité, légitimité et domination Quand l'action sociale est définie comme une stratégie limitée, les relations entre les acteurs sont définies en termes de pouvoir. [...]
[...] Nous examinerons ce modèle à propos de l'Église et de l'École. Dans ce dernier cas, l'image du modèle institutionnel reste la même dans les versions critiques comme celle de Foucault, Bourdieu et Passeron et dans ses versions plus enchantées (Durkheim, Weber.) 2 Le modèle stratégique Alors qu'il est tentant de considérer que les organisations sont toujours fonctionnelles et incarnent la rationalité, Crozier a montré qu'il y avait une grande distance entre le modèle bureaucratique et le fonctionnement réel des organisations. [...]
[...] ) leur développement tient à l'extension de la modernité dans la mesure où elles reposent sur une forte rationalité. On peut dégager le type idéal de l'organisation moderne à travers le modèle bureaucratique dessiné par Max Weber. Ø Les buts de l'organisation sont fixés par une autorité supérieure. Ø Les membres sont recrutés sur des critères universalistes, en fonction de leurs compétences (examens, concours) et par de leur personnalité ou de leurs origines. Ø Les règles de fonctionnement sont objectives et, elles aussi, universalistes. [...]
[...] Quelles sont les sources de la légitimité ? En suivant Weber, on peut en distinguer trois : Ø Traditionnelle : on obéit parce que c'est ainsi par exemple, les jeunes obéissent aux anciens Ø Charismatique : le dépositaire de l'autorité incarne des principes sacrés et supérieurs, le croyant obéit au prêtre qui représente Dieu, au leader qui incarne le projet révolutionnaire . Ø Rationnelle légale. Cette dernière se difracte en deux sous logiques, celle de l'efficience de l'action et celle de la légalité des procédures de l'accès à l'autorité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture