Ivan Illich, Michel Foucault, santé, vieillissement, médecine
Nous vivons dans une illusion de maîtrise de notre santé, notamment face aux défis environnementaux et au changement climatique. Beaucoup croient que des solutions politiques ou technologiques pourront atténuer les effets de la pollution et des pesticides, bien que le doute grandisse. Cette illusion s'étend aussi à notre perception du vieillissement et de la mort, comme si la médecine pouvait indéfiniment prolonger la vie. En réalité, notre rapport à la santé évolue, soulevant des questions profondes sur notre rapport à la mortalité.
[...] Il est donc nécessaire de réapprendre à affronter la vieillesse et la transmission. In fine? La santé reflète notre rapport à la vie et à la mort, qui sont indissociables et fonctionnent en cycles. Notre vision linéaire de l'existence a conduit à une séparation artificielle entre ces deux notions. Aujourd'hui, la santé est souvent consommée frénétiquement, révélant notre difficulté à accepter la mortalité. Il est essentiel de l'appréhender subjectivement, à la fois individuellement et collectivement, notamment dans la relation soignant-soigné. [...]
[...] Aujourd'hui, elle est souvent perçue comme honteuse ou anormale. Cette vision est façonnée par le système de santé et par notre propre perception du vieillissement, ce qui souligne l'importance de réinterroger collectivement cette réalité. Analyse collective L'auteur invite à une réflexion collective sur les limites et finalités de la santé, en insistant sur l'importance de la philosophie et du dialogue dans le milieu soignant. Il souligne la nécessité de réévaluer la place symbolique des personnes âgées dans notre société, notamment leur rôle dans la transmission du sens de la vie et du rapport à la mort. [...]
[...] Ce questionnement, bien que tabou, est essentiel pour des raisons éthiques et pour orienter consciemment l'évolution du système de santé. Elle insiste sur la nécessité de cultiver cette réflexion afin d'éviter des avancées technologiques non maîtrisées. L'histoire d'un sentiment de toute puissance L'auteur met en avant le paradoxe humain entre le sentiment de toute-puissance et l'impuissance face à la maladie et à la mort. Refuser d'accepter sa propre finitude revient à nier une réalité inéluctable. Elle souligne que la nature n'est ni juste ni injuste, mais que l'humain y projette ses valeurs. [...]
[...] Vieillissement L'auteur explore la question du vieillissement, de la dépendance et des contradictions entre notre nature biologique et sociale. Elle souligne la violence de notre dépendance au système de santé, illustrée par la difficulté d'accès aux soins. La société valorise l'autonomie, mais marginalise la dépendance, souvent associée à la détresse et à l'infantilisation des patients. Elle appelle à repenser la place des personnes âgées, qui ne sont plus en position de transmission, et à reconnaître notre interdépendance sans la réduire à une forme de soumission. [...]
[...] Il ne sera plus besoin d'académie ni d'hôpitaux. Et peu à peu, dans cette jeune cité toute livrée au bonheur de sa propre santé, le visage du médecin s'effacerait, laissant à peine au fond des mémoires des hommes le souvenir de ce temps des rois et des richesses où ils étaient esclaves, appauvris et malades. » La citation nous dit que la médecine devrait travailler en réalité à sa propre disparition. L'objectif c'est peut-être l'éradication des maladies, si c'est le cas alors la consommation des soins ne devrait pas théoriquement augmenter. [...]
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