L'industrialisation et les progrès scientifiques modifient les structures de la société. Les nations qui connaissent la révolution industrielle entrent dans la première phase de la transition démographique, ce qui induit un fort accroissement naturel (recul de la mortalité, maintien d'une natalité élevée), le rapport traditionnel entre population rurale et population urbaine s'inverse au profit de cette dernière, les classes sociales issues de l'industrialisation, ouvriers, classe moyenne et bourgeoisie se développent.
Ces transformations de la société ne s'opèrent pas partout au même rythme et ne s'effectuent pas dans les mêmes conditions. Ainsi, si l'influence traditionnelle de l'aristocratie reste importante en Europe, elle n'existe pas aux États-Unis. Cependant, partout, les bouleversements que connaît cette nouvelle société en train de naître provoquent des conflits et de nouveaux rapports de force. Le rapport à la production, c'est-à-dire à l'économie, remplace peu à peu la religion comme principe organisateur du monde et donne naissance à de nouvelles idéologies. Comment la société industrielle s'organise-t-elle ? Quelle nouvelle vision du monde les contemporains mettent-ils en place ?
[...] La situation de cette classe sociale est très variable. Jusqu'en 1914 subsiste encore, surtout dans les villes, un travail à domicile épuisant et mal rémunéré, concernant surtout les femmes. Une autre catégorie d'ouvrier est celle formée par des artisans, formés par un long apprentissage à un métier (compagnons du tour de France, par exemple), fiers de leur savoir-faire et constituant une véritable «aristocratie ouvrière ils donnent aux mouvements ouvriers leurs premiers cadres. Mais, la véritable nouveauté est l'apparition, en liaison avec le développement de la grande industrie, du prolétariat c'est-à-dire d'une catégorie de travailleurs ayant uniquement leur force de travail comme source de revenus. [...]
[...] La 2e internationale lui succède en 1889 afin de mettre au point une stratégie et une doctrine commune. À partir de 1905, face aux tensions qui s'accumulent en Europe, socialisme et pacifisme se recoupent (Cf : J. Jaurès), mais les socialistes se divisent sur les moyens d'empêcher le conflit qui s'annonce. L'anarchisme Encore plus extrémistes, les anarchistes prônent la destruction de l'État, de la propriété et de la religion jugés responsables de l'aliénation des hommes : Ni dieu, ni maître Le Français Prouhdon ou le Russe Bakounine rêvent d'une société idéale composée de communautés autogérées par les citoyens. [...]
[...] Chevalier : Classes laborieuses et classes dangereuses) provoque une véritable ségrégation géographique. D'un côté, des quartiers ouvriers (l'Est parisien, East End à Londres), de l'autre des quartiers huppés (ouest parisien, West End à Londres). Les banlieues reproduisent cette différence. La crainte des «riches explique aussi en partie les transformations de la ville : vastes avenues où la troupe peut facilement se déployer, installation de casernes aux endroits stratégiques. Les rébellions séculaires des «pauvres contre les «riches quittent les campagnes pour désormais se dérouler en ville (barricades, assaut de bâtiments publics). [...]
[...] L'extension des villes est telle que parfois elle donne naissance à de véritables conurbations ensemble urbain continu, formé de plusieurs agglomérations, par exemple Lille, Roubaix, Tourcoing). A. La ville : un espace inquiétant Des conditions de vie misérables La rapidité de la croissance urbaine entraîne de graves difficultés. Les arrivants s'entassent dans des immeubles vétustes et insalubres. La promiscuité et l'absence d'hygiène provoquent une mortalité importante (épidémie de choléra, typhus), la mendicité, la délinquance, la prostitution sont monnaie courante les «coketowns décrits par Dickens). Le crime né du taudis (Victor Hugo). Les inquiétudes des moralistes Face à ces désordres, les autorités morales s'alarment. [...]
[...] Leurs anciennes activités marchandes, administratives et culturelles sont stimulées par l'industrie. À partir de 1880, cet essor des villes profite surtout aux villes de plus de habitants. En Europe, leur nombre passe de 42 en 1850 à 135 en 1900 (à cette date, Londres abrite un Britannique sur soit près de 5 millions d'habitants). Transformation des paysages urbains En Europe, les villes se transforment et accueillent une population issue des campagnes. Le développement des transports : tramway, métro puis automobile permettent d'augmenter la superficie urbaine et d'étendre les banlieues. [...]
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