Mobilité sociale, hérédité sociale, tissu relationnel, groupe social, taux de reproduction, Bourdieu, La reproduction, transmission, capital culturel, Boudon, inégalité des chances
Il existe différents types de mobilités sociales. La mobilité sociale peut-être géographique, c'est-à-dire dans l'espace, ou alors professionnelle, elle s'accomplit alors entre les générations. Dans ce cas, on dit qu'elle est intergénérationnelle. Elle prend en compte la profession et donc la catégorie socioprofessionnelle de la personne au cours de la vie active.
Étudier la mobilité sociale, c'est décrire et analyser les relations qui unissent les positions sociales des enfants à celles de leurs parents. En d'autres termes, c'est étudier l'hérédité sociale.
[...] La mobilité sociale n'existe que dans les sociétés où n'existe pas de statut social héréditaire. La mobilité sociale est donc différente de la mobilité professionnelle. Être ouvrier est un statut. Si cet ouvrier devient cadre, alors il y a bien une mobilité sociale. La mobilité sociale concerne un individu pendant la durée de sa vie. On appelle ceci la mobilité intragénérationnelle. La mobilité peut concerner le statut social d'une génération par rapport à la génération précédente. Souvent, on entend l'adage, « tel père, tel fils ». On appelle ça alors une mobilité intergénérationnelle. [...]
[...] Il n'y a pas assez de postes, donc sur le marché de travail, il y a trop de diplômés. Cela explique en partie le chômage et la faible mobilité sociale. Enfin, il est à noter que cette notion d'hérédité sociale touche diversement les garçons et les filles, les garçons étant plus poussés par la société à réussir professionnellement que les filles, celles-ci étant majoritairement destinées, dans l'imaginaire collectif, à assumer un rôle de mère et donc d'élever des enfants et de s'occuper du foyer. [...]
[...] Ce sont dans les cas extrêmes, les ouvriers et les cadres, où l'on constate le taux de reproduction le plus élevé. En effet des fils d'ouvriers deviennent ouvriers. En moyenne des fils se retrouvent dans le même statut social que leur père. L'étude de la mobilité sociale est rendue difficile par l'évolution des structures de l'économie. Effectivement, aujourd'hui, le taux de reproduction des agriculteurs a baissé depuis une vingtaine d'années, mais cela s'explique en grande partie par la diminution du nombre d'agriculteurs dans le nombre d'actifs total. L'explication est donc plus économique que sociale. Il s'agit ici d'une mobilité structurelle. [...]
[...] Les facteurs de la mobilité sociale. Aujourd'hui en France des enfants ont un statut analogue à celui de leur père. En 1977, il s'agissait de 43%. Mais on constate beaucoup de mobilité structurelle, très peu de mobilité nette. L'étude de la mobilité ne peut pas être dissociée de celle de la socialisation réalisée par l'école et par la famille. Analyse déterministe. Pierre Bourdieu. Pierre Bourdieu a écrit La reproduction en 1970. Il explique que les groupes sociaux disposent d'un certain volume de capital culturel, économique et social qui leur permet d'occuper une position sociale donnée et qui détermine le statut social d'une génération à l'autre. [...]
[...] Cependant, le diplôme n'explique pas tout : la réussite sociale passe aussi par la transmission de l'outil de travail, c'est-à-dire le capital économique, et par le réseau de relations, ou dit familièrement le « piston (il s'agit du capital social). Les 2/3 des enfants qui ont un diplôme pourtant moins élevé que celui de leur père ont une position analogue. Analyse Individualiste. Raymond Boudon. Selon Raymond Boudon, on assiste à une inégalité des chances. La différence de situation des enfants de diverses classes est le résultat d'un choix délibéré. Les familles choisissent les filières où elles estiment avoir le plus de chances de réussite. Il s'agirait d'un choix rationnel. Sous cet angle, l'école est neutre. [...]
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