Sociologie du droit, Durkheim, faits sociaux, sociologie juridique, sociologie contemporaine
Il n'y a pas à proprement parlé d'originalité qui s'attacherai à la sociologie du droit en terme de méthode. Mais tous les sociologues n'ont pas la même méthode. A partir de 1968, la sociologie générale a connu une crise. C'était une crise de confiance à l'égard de ses méthodes, après que, pendant un demi siècle, les règles de la méthode sociologique de Durkheim leur avaient donné lieu de loi.
Chez Durkheim, il y a deux idées essentielles que le sociologue du droit a fait sienne : la règle de l'objectivité et la méthode historico comparative.
[...] Il n'y a donc pas d'approche sociologique. En revanche, si l'historien cherche à établir les causes de l'institution, les raisons de sa formation, de son évolution et de sa postérité, alors, il adoptera une démarche sociologique. La méthode historique appliquée à la sociologie du droit suit les phénomènes dans leur évolution et cherche à les expliquer. On peut se demander en quoi la méthode historique se distingue de l'histoire du droit. Elles ont le même objet essentiel, elles se veulent plus explicatives que descriptives, mais il y a des matières qui relèvent plus de la sociologie, qui s'intéresse plus au phénomène collectif qu'à l'institution. [...]
[...] A partir de 1968, la sociologie générale a connu une crise. C'était une crise de confiance à l'égard de ses méthodes, après que, pendant un demi siècle, les règles de la méthode sociologique de Durkheim leur avaient donné lieu de loi. Chez Durkheim, il y a deux idées essentielles que le sociologue du droit a fait sienne : la règle de l'objectivité et la méthode historico comparative. Section 1 : L'objectivité Toute science commence par une expérience personnelle. Chercher, c'est commencer par interroger ses souvenirs, faire de l'introspection. [...]
[...] De plus, la sociologie juridique doit tenir compte des jugements. Or, derrière une image complète du droit, il faut accepter d'inclure dans la recherche une part de subjectivité. Mais la sociologie doit essayer d'appréhender ces phénomènes subjectifs par le côté où ils se matérialises, c'est-à-dire, essayer d'éliminer le plus possible les facteurs psychologiques et individuels. La deuxième exigence de la règle de l'objectivité est l'impartialité. Le sociologue du droit doit renoncer à tous ses préjugés techniques, il ne doit plus se référer à son droit, il doit porter le même regard sur le droit, le fait et la violation du droit. [...]
[...] Dans le cas des recherches en sociologie du droit, les jugements de valeurs sont présents, non seulement dans l'esprit de celui qui accompli la recherche, mais aussi dans l'objet de la recherche, car cet objet est constitué d'opinions, de réactions, et de comportements des autres. Section 2 : La méthode historico comparative C'est la méthode la plus ancienne en sociologie du droit et en sociologie générale Même Montesquieu s'en été servi instinctivement. L'appellation est équivoque. Pour certains, elle est entendue comme la méthode comparative appliquée à l'histoire, c'est-à-dire, l'histoire comparée. Pour d'autres, il s'agit de la méthode comparative incluant la dimension historique des phénomènes étudiés. [...]
[...] La règle fondamentale pour le sociologue du droit est donc de traiter le droit comme une chose extérieure. Cette objectivité a deux exigence : l'élimination des phénomènes personnels et intérieurs, et l'impartialité. La sociologie doit éliminer des phénomènes qu'elle observe tout ce qui a un caractère personnel ou purement intérieur. La sociologie juridique d'inspiration Durkheimienne a une prédilection pour la règle de droit (impersonnelle par nature), ainsi que les actes juridiques formalistes. Mais une telle sociologie a des limites : elle est conçue pour les sociétés archaïques et donc moins à l'aise avec les sociétés modernes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture