Raymond Aron, sociologue français (1905-1983) n'a sans doute pas la renommée sociologique qu'il mérite. Il a été webérien au mauvais moment, dans les années 30, 40, 50, 60. Mais l'université française était à l'époque dominée par les sociologues holistes, il a donc eu des difficultés. De plus, à côté de sa carrière d'universitaire, il était journaliste (l'Express, Le Figaro), et pour certains, on ne peut pas avoir un pied dans la science et l'autre dans le fait divers. Il ne faut être qu'un sociologue dans l'université, disait-on. Troisième élément de ce qui l'a pénalisé, c'était quelqu'un de droite, de libéral, dans la tradition de Tocqueville. Il a été un des premiers à critiquer le communisme de l'URSS. Il s'est opposé à Sartre.
[...] Sa vision du social est verticale. C'est la chance de trouver des personnes prêtes à obéir à un ordre de contenu déterminé. Toute véritable domination comporte un minimum de volonté d'obéir : toute véritable domination est légitime. Sur quoi est donc fondée la légitimité de ceux qui dominent ? Il n'y pas de véritable domination sans légitimité. Il y a plusieurs croyances qui fondent la légitimité : - Il y a la croyance au caractère sacré, à la vertu héroïque ou à la valeur exemplaire d'une personne, où dort révélé ou émis par celle-ci C'est la domination charismatique, il pense à la domination du prophète sur ses disciples. [...]
[...] La collectivité est l'effet émergent de l'action des individus. La société n'est pas au départ des actions comme dans l'holisme, mais elle est plutôt au bout de la chaîne des actions individuelles. Ce collectif apparaît comme un effet émergent. Pour les sociologues adhérant à la méthode individualiste, la collectivité est quelque chose d'imprévisible, il y a une incertitude sur les comportements des individus et leurs conséquences. Le collectif est quelque chose de totalement imprévisible. Il y a une dimension de non-prévisibilité du social. [...]
[...] Il faut qu'à l'origine des faits sociaux, il y ait de l'activité sociale. o Causes simples : on parle de causes simples quand on ne peut ramener le phénomène social étudié à une intention. C'est-à-dire que l'on recherche la cause du phénomène et nulle part on trouve de l'activité sociale. Imaginons que l'on arrive dans une société et que l'on constate une diminution de sa population. Comment expliquer ce phénomène social ? La cause simple est que cette diminution est liée à une maladie épidémique qui fait des morts. [...]
[...] Il y a deux formules individualistes : - L'homme est plus grand que sa tâche (G. Friedmann). Friedmann a découvert qu'en dépit du totalitarisme des chaînes de montage des OS, les ouvriers étaient capables de viser des stratégies, et de jouer avec le système de la chaîne qui est relativement fermé : l'homme est plus grand que son rôle social. - L'individu n'est pas un idiot culturel (H. Garfinkel). C'est un coup de pied donné aux culturalistes : lorsqu'ils parlent des individus en tant que pilier de base, ils pensent que c'est un idiot qui a intégré les modèles sociaux, et qu'ils les déclinent ensuite. [...]
[...] C'est le point de départ, le problème. - présentation de la thèse : L'éthique protestante, et plus particulièrement calviniste, est une des causes du processus de rationalisation qui a donné naissance à une certaine mentalité économique (l'esprit du capitalisme), mentalité qui a permis au capitalisme de se développer. Dans cette thèse, il y a quatre éléments distincts : - la religion, - la rationalisation, - l'esprit du capitalisme chez les individus (mentalité économique), - le capitalisme comme système global. Deux remarques : - Pour Max Weber, les idées sont des forces historiques efficaces dans le déroulement des faits sociaux, en particulier les idées religieuses (il va à l'encontre de la tendance matérialiste de l'époque). [...]
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