La médecine a accompagné l'évolution de notre société. Elle vient soutenir nos objectifs de notre société.
Par exemple, dans la médicalisation, la médecine vient soutenir l'industrialisation.
[...] Finalement, on utilise des moyens qui sont drastiques pour produire notre système. La santé est devenue une industrie L'industrie est devenue dans ce modèle de société, post-industrielle. L'industrie en tant que telle et le corps est devenu un endroit qui vient alimenter un système industriel à un endroit même L'industrie pharmaceutique et son chiffre d'affaires sont en croissance constante. A côté de ça, le trou de la sécurité sociale ne cesse d'augmenter. Effectivement les dépenses de la santé ne cessent d'augmenter étant donné que le système concentre tous ses efforts sur la maladie, sur le prendre soin, sur les actions de prévention de maladies spécifiques. [...]
[...] Les populations deviennent plus actives, plus prospères Il y a une augmentation de la population, une augmentation d'espérance de vie avec tous les antidouleurs qui apparaissent, les possibilités multiples de vivre avec une maladie chronique, des traitements qui sont de plus en plus performants et qui font que les individus ne viennent plus remettre en question la médecine contemporaine. Il semble qu'elle ait fait toutes ses preuves pour que l'on attende d'elle quelque chose. C'est une espèce d'inversion, on attend de la médecine, quelque chose que les populations d'il y a 2 siècles, n'attendait pas puisqu'il ne connaissait pas. [...]
[...] La marchandisation des biens de santé La marchandisation est l'idée selon laquelle les professionnels de santé sont des acteurs économiques qui s'ignorent, ils ont donc une responsabilité les uns et les autres par rapport à ça puisque les biens médicaux et de santé se commercialisent. Il y a une offre de soins qui est mise sur le marché, qui se consomment et dont la demande augmente en continu. Bien de santé Nous sommes des acteurs économiques qui s'ignore malgré le fait que les biens de santé se multiplient. Toutes les techniques de pointe utilisées dans les hôpitaux, tous les médicaments, toutes les pratiques de soins, les nouvelles technologies qui sont développées. [...]
[...] On va développer une obsession constante à l'échelle individuelle et collective pour notre santé et donc c'est ça qui fait qu'aujourd'hui il n'est pas possible de réduire la consommation de soins, à moins de changer les paradigmes et les valeurs qui sous-tendent notre rapport à la santé aujourd'hui. 12) Les principaux vecteurs de cette marchandisation des biens de santé Nous en sommes tous responsables tout à chacun Ce sont nos choix en matière de santé, nos choix en matière de consommation de soins, nos choix en matière de ce que j'accepte de subir en termes de soins ou de non subir, etc? qui vont fonder le système de santé. [...]
[...] IL me semble que les limites de notre système de santé s'avèrent être de plus en plus nombreuses que ce soit en termes de moyens humains, de malaise soignant (fatigue des soignants), de possibilités d'égalité dans le rapport aux soins, de moyens humains limités, de moyens financiers limités Notre système n'est pas illimité, il a ses limites humaines, il a ses limites financières, il a ses limites technologiques 11) Le bien-être Le bien-être est devenu une des valeurs clés de consommation de la santé. La notion de bien-être est une valeur de notre système de santé, qui vient à un moment donné pousser aussi à la consommation, qui vient transformer les exigences vis-à-vis de sa propre santé. On a des exigences très fortes vis-à-vis de soi, être capable finalement de se lever le matin pour aller travailler etc . [...]
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