Au cours de cette période, l'histoire de la pensée est principalement dominée par deux grands courants, parfois difficiles à discerner avec certitude. L'un consiste à réfléchir de façon abstraite et rationnelle sur ce que devrait être la société. Il s'agit du courant normatif (ou spéculatif). L'autre consiste à réfléchir à partir de ce qu'est la société, de ce qui existe réellement. Il s'agit du courant positif. C'est de ce second courant que descend la sociologie telle que nous la connaissons aujourd'hui. Le premier courant est pré-sociologique car il s'intéresse à la société. Rappeler quelles sont les principales œuvres de ces deux courants permet de saisir l'aspect novateur et scientifique de la démarche sociologique.
[...] Cependant, une fois leur observation effectuée, ils abandonnent le plus souvent leur démarche sociologique pour renouer avec des préoccupations normatives. Le réel, l'examen de la société telle qu'elle, n'est pour eux que le moyen d'établir une base de réflexion, et en fait, de définir des principes ou des règles visant à l'amélioration de la société. Aristote (384-322 avant JC) met en œuvre une méthode opposée à celle de Platon puisqu'il part d'une observation attentive de la réalité. Ainsi, il étudie les constitutions de 158 cités grecques et étrangères, les classe, les compare et s'imprègne de leur esprit. [...]
[...] Il développe une réflexion générale sur la décadence des états musulmans d'Espagne. Grands travaux d'enquête sociale qui place au premier plan l'observations objective des faits sociaux permettant d'expliquer ce mouvement de décadence. Cependant, son but ultime est normatif puisqu'il cherche à découvrir le moyen d'enrayer cette décadence. Nicolas Machiavel (1469 1527) développe une importante réflexion sociale et politique basée sur une attentive observation des faits. Il est un témoin de son époque qui dans ses tentatives d'explications du monde qui l'entoure ne tient pas compte des considérations morales et religieuses. [...]
[...] Il prend l'exemple du krach boursier de 1929. Il faut rechercher la clé du comportement individuel dans les motivations des individus. Tout phénomène social est alors considéré comme étant le résultat de l'agrégation des comportements individuels, dictés par les motivations de chacun. Pierre Bourdieu est le théoricien du champ social. Les pressions, les contraintes, les attentes qui s'exercent sur l'individu sont autant d'éléments qui pèsent sur lui et diminuent, obèrent sa faculté de choix quant à son comportement au sein de la société. [...]
[...] Saint Augustin (354-430), dans son livre La Cité de Dieu définit les principes qui doivent permettre de construire la société conformément à la volonté divine. Dans son œuvre, il écrit notamment que la cité des hommes repose en fait sur l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, alors que la cité de Dieu doit être fondée sur l'amour de Dieu, jusqu'au mépris de soi Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), dans son œuvre magistrale La somme théologique, s'efforce d'harmoniser la foi et la raison, et entend poser la primauté du spirituel (la religion), sur le temporel (la société) puisque Dieu oriente l'activité des hommes. [...]
[...] Selon lui, la nature nous l'expliquons, la vie de l'âme nous la comprenons L'étude de la société serait donc basée sur une approche intuitive alors que celle de la nature est déductive. Ferdinand Tönnies (1858 1920) établit une distinction entre 2 types de rapports sociaux. D'une part, les rapports sociétaires qui ne reposent que sur l'intérêt, et d'autre part, les rapports communautaires qui se fondent sur la satisfaction de tendance naturelle et supposent un véritable engagement de l'individu. Cette distinction élaborée en 1887 serait, selon son auteur, le fondement de la sociologie générale. [...]
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