Mécanismes psychiques, surréalisme, Dada, Breton, avant-garde, cercles parisiens, romans d'aventures et d'évasion, théâtre bourgeois, génération du « Cartel »
Les excentricités des années 1920 ont ébranlé les convictions acquises et les systèmes de valeurs établies. Le travail de sape a commencé tôt en littérature, a été initié par Dada lancé par Tzara en 1916. Ce qui est original est le mélange de dérision et de provocation, auxquelles Breton fut sensible.
Le Manifeste publié en 1923 adopte ce volontarisme provocateur.
L'aventure du surréalisme est à éclipses, mais plus que cette intermittence, c'est son influence qui intéresse l'historien du culturel. Le cas est complexe : on a affaire à une pure avant-garde, avec ce que cela implique de rupture et de marginalité originaire, que sa notoriété postérieure ne doit pas faire oublier.
[...] Ce qui est original est le mélange de dérision et de provocation, auxquelles Breton fut sensible. Le Manifeste publié en 1923 adopte ce volontarisme provocateur. L'aventure du surréalisme est à éclipses, mais plus que cette intermittence, c'est son influence qui intéresse l'historien du culturel. Le cas est complexe : on a affaire à une pure avant-garde, avec ce que cela implique de rupture et de marginalité originaire, que sa notoriété postérieure ne doit pas faire oublier. Ce courant est-il déconnecté de la réalité socioculturelle et politique de son temps ? [...]
[...] Le surréalisme porte aussi un coup aux canons de la peinture. C'est un des symptômes de la crise que traverse un monde en mutation accélérée. Il ne faut pas pour autant surdéterminer l'importance du surréalisme. Le roman connaît le changement le plus sensible, or il a été dédaigné, au moins en théorie, par les surréalistes. L'étude du roman permet de saisir des évolutions en cours. Trois disparitions marquent symboliquement la décennie : la mort prématurée de Proust en 1922, la mort de Barrès en 1923, la mort d'Anatole France en 1924. [...]
[...] D'où les tentatives de Maeterlinck, de Claudel ou de Jarry dans des registres différents. A la fin de la guerre, le fait marquant est l'importance prise peu à peu par la mise en scène. Elle constitue la réponse à la crise des sujets, du public, de la concurrence du cinéma. On doit à Lugné-Poe (théâtre de l'Œuvre) et à Jacques Copeau les progrès de la mise en scène et la formation des acteurs de la génération du Cartel : Jouvet, Charles Dullin, Gaston Baty, Georges Pitoëff. [...]
[...] Cette poésie semble aux antipodes du surréalisme qui a aussi pourtant du surréalisme, pour qui la poésie doit exprimer soit verbalement, soit par écrit, soit de toute manière, le fonctionnement réel de la pensée (Breton Manifeste du surréalisme). C'est la systématisation d'un courant représenté depuis le XIXe siècle par Lautréamont, Nerval, Baudelaire et Rimbaud grâce aux apports de la psychanalyse qui se fait connaître en France à cette époque. Ce groupe réunit une pléiade de jeunes poètes, Soupault, Aragon, Péret, Eluard et Desnos notamment autour de Breton, mais sans homogénéité, les interprétations de la doctrine restant diverses. Le seul point commun qui restera est le rejet d'une poésie explicite. [...]
[...] Les surréalistes, eux, lui accordèrent la même importance, mais avec la signification inverse (cf. le pamphlet Un cadavre). Mais la littérature romanesque rebondit. Le thème de la guerre et de la paix reste vivace sous diverses inspirations jusqu'au conflit suivant. L'importance du souvenir de la guerre par la littérature s'ajoute à d'autres canaux qui contribuent au sentiment pacifiste en France. Le retour de guerre est cependant à cette époque aussi le retour aux valeurs terriennes. Mais il ne s'agit plus comme Barrès de célébrer les vertus ancestrales ancrées dans le sol et la race. [...]
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