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« L'école capitaliste en France », ouvrage qui apparaît en 71 et celui de 75 : « l'école primaire divise ».
Tradition marxiste. Marx est un philosophe du XIXe dont l'ouvrage majeur s'intitule le Capital, met en avant que la société est une société de classe avant des rapports de domination qui sont principalement économiques. Il y a d'un côté les capitalistes (détenteurs des moyens de production) et les travailleurs : les ouvriers (qui ne possèdent que leur force de travail et non les moyens de production).
Pour eux (Baudelot et Establet), tout le monde social, est déterminé par les rapports de domination économique, les rapports de production ; et l'école n'échappe pas à ce fonctionnement là ; même l'école est un outil, un instrument dans ce fonctionnement.
L'école doit approvisionner le marché du travail ; elle doit créer une petite minorité de cadres et concepteurs et doit créer une masse de travailleurs subalternes.
Comment fait-elle ?
Elle trie les élèves, pour alimenter le système de productions. En ce sens là elle divise donc puisqu'elle trie les élèves et les répartis dans les différentes filières du système scolaire alors d'autres sont envoyés dans les différentes filières de production (professionnelles et générales).
Comment s'y prend-elle pour les trier ?
Les contenus d'enseignement qu'elle propose sont choisis pour créer de la différence entre les élèves.
Le langage valorisé à l'école : un langage explicite, écrit ; qui va permettre de trier les élèves, car la maîtrise de ce langage est inégalement accessible aux enfants selon leurs milieux sociaux d'appartenance. Donc les enfants des classes populaires échoueront plus rapidement dans la maîtrise des savoirs scolaires, ce qui justifiera leur orientation dans les filières professionnelles ; alors que la réussite des enfants de classes > justifiera leur orientation dans les filières générales et >.
Les 60's est le moment où l'on commence à unifier l'enseignement 2ndaire et où explose le taux de redoublement des classes populaires et où il apparaît une nouvelle maladie : la dyslexie. Ceci révèle en fait les difficultés qu'ils rencontrent dans leur maîtrise du langage scolaire. Pour Baudelot et Establet, la dyslexie est simplement révélatrice de difficultés scolaires (...)
[...] 2e argument : l'enseignement est inégalitaire et la réussite scolaire est liée à des dons. Ils les réfutent en montrant les inégalités scolaires ( on transmet à tous le même enseignement, donc offre à tous la possibilité de s'en sortir dans la possession de la culture. A condition que les individus ont des dons ou le mérite en fournissant des efforts. Renvoie à l'idéologie égalitaire et méritocratique. Ils les contestent en montrant le poids du capital culturel = ce que possèdent les individus comme culture. [...]
[...] Il tend, en moyenne, à sous estimer les avantages futurs d'un investissement scolaire et à surestimer les désavantages présents d'un investissement scolaire ; à surestimer aussi les risques d'un investissement scolaire. Boudon essaye de tenir compte des stratégies familiales d'orientation. Ceci est important, car à l'époque, dans les 60's, lorsque l'on demandait aux parents combien de temps ils souhaitaient que leurs enfants restent dans le milieu scolaire, on observait de nombreuses différences suivant le milieu social. Beaucoup de ceux du milieu populaire souhaitaient que leurs enfants arrivent rapidement à travailler. Et inversement pour les milieux moyens et > qu'ils fassent de longues études. [...]
[...] Puis construit ensuite des portraits de famille. Parmi ces facteurs combinés il y a : o Les formes familiales de la culture écrite : du point de vue de la culture écrite, il y a des façons d'être, différentes suivant ces familles ; certaines familles ne maîtrisent pas cette culture écrite mais la valorise fortement ; dans d'autres la culture écrite est très valorisée mais d'une manière ou certains livres sont placés derrière des vitrines et les enfants n'ont pas le droit d'y toucher o Les formes de l'exercice de l'autorité : il constate qu'il y a une explicitation des règles et la mise en place de règles très strictes, conduisent les enfants à établir des dispositions d'auto contraintes ; alors que dans d'autres il y a une contrainte extérieure (définie par THIN) qui ne permet pas à l'enfant de mettre en place des dispositions d'auto contraintes et rend difficile les exigences scolaires. [...]
[...] L'école doit approvisionner le marché du travail ; elle doit créer une petite minorité de cadres et concepteurs et doit créer une masse de travailleurs subalternes. Comment fait-elle ? Elle trie les élèves, pour alimenter le système de productions. En ce sens là elle divise donc puisqu'elle trie les élèves et les répartis dans les différentes filières du système scolaire alors d'autres sont envoyés dans les différentes filières de production (professionnelles et générales). Comment s'y prend-elle pour les trier ? [...]
[...] Au final, selon Bourdieu et Passeron, l'institution scolaire remplie objectivement une fonction de reproduction sociale. Elle transforme les inégalités sociales d'origine en inégalités scolaires qui auront pour effet des inégalités d'accès à des positions sociales plus ou moins élevées. - L'institution scolaire remplie objectivement une fonction de reproduction sociale de manière non mécanique (car ils soulignant que ce fonction de reproduction sociale est réalisé pour des tendances, mais jamais à 100% pour une reproduction sociale) et non transparente (sélection sociale cachée derrière la sélection scolaire). [...]
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