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Généralement c'est le redoublement du CP. Au début du 20ème siècle, ce redoublement était considéré comme le signe d'une arriération ou d'une déficience mentale. Ils devaient être orientés dans des classes spécialisées appelées classe de perfectionnement.
Parmi les élèves qui sont entrés au collège en 1995, on constate de grands écarts dans les proportions de ceux qui ont redoublé le CP. C'est le cas de 17% des élèves d'ouvriers non qualifiés. 10,5% d'ouvriers qualifiés et 7% des enfants d'employés. A l'inverse, c'est seulement 3,4% des professions intermédiaires et seulement 1,6% des enfants de cadres et de professions intellectuelles supérieures qui ont redoublé le CP. Les enfants d'enseignants sont moins de 1%.
En constatant ces résultats, on peut dire que les enfants de classes populaires sont ceux qui sont le plus concernés par les retards scolaires précoces et certains sociologues interprètent cela comme le signe d'inégalités face au rythme d'acquisition des savoirs.
Des sociologues ont constaté que les élèves qui redoublent le CP ont une probabilité plus élevée de redoubler une autre classe que l'école primaire. Les premiers échecs sont souvent cumulatifs. Les redoublants du CP ont 7 fois moins de chance que les non redoublants d'obtenir le Baccalauréat. Les élèves qui réussissent bien au CP ont de fortes probabilités d'avoir de longs parcours scolaires.
Les scores aux évaluations nationales sont plus ou moins élevés selon la profession des parents. D'après les épreuves nationales de 2003, aussi bien qu'en français qu'en mathématiques, les enfants de cadres avaient des scores plus élevés que les enfants d'ouvriers.
Les premiers apprentissages sont ceux qui s'opèrent d'emblée dans la culture écrite. Ils constituent une grosse structure par rapport à la culture orale qui peut se transmettre en famille. Ces différences précoces ont un impact décisif pour la suite de la carrière scolaire puisque les difficultés initiales sont souvent cumulatives. Elles concernent une propension plus importante d'enfants issus des classes populaires. L'école repère très rapidement des différences entre les élèves (...)
[...] Les connexions synaptiques permettent de construire des compétences et des habitudes qui se réalisent ultérieurement durant les premières années de la vie et donc elle découlent des sollicitations auxquelles l'enfant est confrontée. Baudelot et Establet mettent en évidence les facteurs socio-culturels qui contribuent à la différenciation de scolarités féminines et masculines. La socialisation est différenciée suivant le sexe, donc les filles et les garçons construisent des habitudes différentes. Globalement on constate que les parents ont des attentes différentes à l'égard des filles et des garçons. [...]
[...] On peut dire que les filles désertent les filières scientifiques. La supériorité scolaire des filles n'a pas empêché une sexualisation des orientations selon un schéma qui est conforme à la domination masculine car les garçons sont plus nombreux à fréquenter les filières les plus valorisés dans le système scolaire. Ces processus inégalitaires sont accentués dans la sphère économique et publique puisque les filles convertissent mal leur supériorité scolaire en supériorité professionnelle. De plus, un même niveau de diplôme les femmes occupent des postes qui sont hiérarchiquement inférieur à ceux occupé par les hommes. [...]
[...] La composition sociale des SEGPA est différente de celle de l'ensemble des collégiens. Sous-représentation des enfants issus de professions libérales et cadres dans les SEGPA. A l'inverse, les enfants d'ouvriers et de personnes sans activités professionnelles sont en surreprésentation en SEGPA avec des écarts de plus de 20 points Le taux d'accès en seconde sans redoublement Parmi les élèves qui sont entrés au CP en 1997, et qui sont parvenus en seconde n'ont pas redoublé des enfants de cadres n'ont pas redoublé Les différences de filières du baccalauréat Il y a d'enfants d'inactifs qui ont présenté un Bac S. [...]
[...] Différentes orientations qui interviennent entre filles et garçons : - A note équivalente (12/20 en mathématiques), les filles ont tendance à considérer comme une note moyenne tandis que les garçons ont tendance à considérer comme bon. Ils s'orientent sur des filières scientifiques alors qu'ils ont des moins bonnes notes que les filles. - Elles mettent moins en avant des objectifs professionnels. Elles présentent plutôt des rêves liées à une implication domestiques et familiale alors que les garçons se voient dans un milieu professionnel. [...]
[...] Elles concernent une propension plus importante d'enfants issus des classes populaires. L'école repère très rapidement des différences entre les élèves. B. Les inégalités dans l'enseignement secondaire 1. L'orientation dans l'enseignement adapté La plupart des élèves suivent leur scolarité dans un cursus ordinaire, mais une minorité d'élèves suit sa scolarité collégienne dans des filières de l'adaptation. Ces filières, comme le SEGPA accueillent des élèves qui ont de grosses difficultés scolaires ou sociales qui sont considérés comme durable. Les élèves passent un autre diplôme que le brevet des collèges : le CFG = certificat de formation générale. [...]
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