Idéal démocratique et inégalités

Résumé du document

Après la Révolution Française se met en place la démocratie libérale, où l'idéal de liberté domine, puis, avec la Révolution Industrielle, la notion d'égalité prend de plus en plus de place. On instaure les principes démocratiques et la souveraineté nationale réside dans la volonté nationale. La loi est la manifestation la plus importante de la démocratie. L'égalité des droits, base de la démocratie française, est accordée dès l'abolition des privilèges, mais la notion d'égalité sociale n'apparaît que plus tard.

Tout d'abord, la démocratie est considérée comme un moyen de conserver la liberté, d'où l'importance des libertés individuelles, puis comme un instrument de justice, un instrument de réduction des inégalités sociales, d'où le développement de l'État-Providence. Sous la forme de l'État-Providence, la démocratie tente d'assurer le contrôle de la collectivité sur l'ensemble des aspects économiques et sociaux (...)

Extraits

[...] Les transformations de la vie politique transforment la démocratie. La démocratie sociale et la citoyenneté élargies aux droits sociaux Après la Révolution s'est ouverte pour chacun la possibilité de mettre en œuvre ses propres capacités : c'est la liberté individuelle. La Révolution Industrielle va avoir des conséquences sur cette liberté. Petit à petit, il est nécessaire de mettre en place une justice sociale empêchant que la liberté ne soit le privilège que de quelques personnes. Les droits du citoyen ne suffisent pas : il faut une liberté effective. [...]

[...] Idéal démocratique Idéal égalitaire A. De la démocratie libérale à la démocratie sociale Évolution de l'idée démocratique Après la Révolution Française se met en place la démocratie libérale, où l'idéal de liberté domine, puis, avec la Révolution Industrielle, la notion d'égalité prend de plus en plus de place. On instaure les principes démocratiques et la souveraineté nationale réside dans la volonté nationale. La loi est la manifestation la plus importante de la démocratie. L'égalité des droits, base de la démocratie française, est accordée dès l'abolition des privilèges, mais la notion d'égalité sociale n'apparaît que plus tard. [...]

[...] Pour Tocqueville, la démocratie est d'abord sociale. L'idéal égalitaire est un projet visant à permettre à l'individu de se libérer de son histoire pour construire son propre avenir à partir d'un éventail de choix possibles. Toute idée d'égalité consiste à estomper ou compenser le poids du passé pour rendre moins inégales les conditions de l'avenir, disent Pierre Rosanvallon et J.P Fitoussi C. Une remise en cause de l'idéal égalitaire ? Les inégalités d'aujourd'hui menacent-elles l'idéal égalitaire ? Une inégalité est très relative : elle est évaluée en termes de justice sociale. [...]

[...] La démocratie sociale s'instaure. Comme l'homme ne peut asseoir seul sa liberté, l'État doit assurer les conditions nécessaires à l'exercice de la liberté : le droit syndical, le droit de grève, le droit à la santé, le droit au travail L'État met en place des droits pour permettre l'exercice de la liberté. La liberté, c'est aussi demander à l'État les moyens de l'exercer. On dépasse le principe d'égalité politique de principe pour essayer d'avoir une égalisation des conditions. La démocratie sociale comme instrument de la justice L'individu subit des pressions à cause de sa situation économique : c'est sur la transformation des structures socio-économiques que l'individu peut avoir plus de démocratie sociale Pour cela, l'État peut créer et améliorer les conditions de travail, la protection de l'emploi, la Sécurité Sociale, etc. [...]

[...] Des politiques de discrimination positives peuvent être mises en place : par exemple, les Zones d'Éducation Prioritaire disposent de plus de moyens et de privilèges, Sciences-Po ouvre ses portes aux étudiants défavorisés, des lois sont mises en place sur les quotas de handicapés, de seniors, etc. Il faut repenser la notion de service public dans la mesure où il est censé être gratuit ou quasi-gratuit (on ne paye pas la valeur réelle du service) pour tous : faut-il instaurer un rapport entre niveau de revenu et paiement du Service Public ? Qu'en est-il alors de la gratuité pour tous ? [...]