Femmes, Inde, XXe siècle, Gandhi, éducation des femmes, leaders féministes, protection des femmes, responsabilité de l'administration
On peut noter une diversité importante dans les mouvements de femmes en Inde du fait de nombreux facteurs (historiques, géographiques, culturels, etc.) Attention, ces mouvements ne sont pas tous féministes.
Au XIXe, sous la période coloniale, le genre est devenu un sujet de premier plan en même temps que le mouvement d'autonomie issu de la naissance du sentiment national. Les Anglais ont montré les problèmes de certaines pratiques culturelles indigènes (surtout le sati) d'où le fait qu'ils ne peuvent pas accéder à l'autonomie. Les mouvements réformateurs sociaux étaient dirigés par des hommes qui ont pu laisser la place aux femmes surtout issues des middle classes. De nombreuses réformes ont été prises : âge pour se marier plus important (très grand débat !), remariage des veuves, interdiction du sati, infanticides interdits, mariages inter-castes etc.
[...] À côté des droits fondamentaux, il existe des droits personnels ou traditionnels qui datent de la période coloniale, car les traitements sont différents selon les confessions. Dans l'Islam indien, le statut de la femme est inférieur. Dans les années 1930, la volonté d'avoir un statut féminin universel grandit, mais les femmes musulmanes ont refusé, car elles ne voulaient pas être hindouisées au moment où les revendications confessionnelles et nationales étaient fort présentes (cf. Pakistan). L'affaire du divorce de Shah Bano, une musulmane, a montré ces problèmes de codes : la question se posait Doit-on suivre les lois musulmanes ou celles de l'État ? [...]
[...] Or, en vertu des droits fondamentaux, elle a voulu divorcer. Les musulmans fondamentalistes ont voulu s'y opposer. En 1986, une loi pour le mariage a fait la synthèse pour la protection des femmes musulmanes avec le droit au divorce sous le gouvernement de Rajid Gandhi. Ceci a déclenché des émeutes, car il y eut une insurrection musulmane liée à l'atteinte aux droits personnels. Mais le débat n'est toujours pas encore tranché. La représentation des femmes au Parlement est aussi un gros débat. [...]
[...] De nombreuses arrestations de femmes activistes ont permis de mettre en lumière leur action. Le Badhgaya movement est de loin le + efficace. C'est le mouvement d'occupation des terres né en 1978 dans la partie nord de l'Inde. Dès lors des plaintes des propriétaires des friches ont déclenché des interventions de police, et des affrontements. L'une de leurs principales revendications est l'enregistrement des femmes dans le cadastre. En 1982 elles obtinrent la redistribution dans certains états. Il y eut 3 ans de combats pour obtenir une certaine stabilité sans solution générale. [...]
[...] Elle a eu lieu la nuit, car les femmes doivent pouvoir circuler à n'importe quelle heure, et c'est ce qu'elles veulent dénoncer, car souvent elles ne le peuvent pas. Attention, ce n'est pas un mouvement anti- homme, car certains sont présents dans ces manifestations. Au début, elle était pacifique, mais elle a dégénéré avec des émeutes. Nous sommes aujourd'hui à un véritable tournant dans l'histoire de l'Inde. Les réactions de l'État sont insuffisantes et notamment celles de certains citoyens. L'Inde va-t-elle protéger davantage ses femmes ? [...]
[...] Le Delhi rape protest : la partition a eu pour conséquences des viols de femmes, ce qui se produit toujours aujourd'hui. Le viol est un phénomène qui touche surtout des situations intercaste, mais il y a aussi des viols des basses castes. L'idée de l'honneur est très importante en Inde, et avec un viol s'ensuit un déshonneur de la partie violée, car les hommes n'ont pas été capables de les protéger. Au moment de l'Indépendance, les viols inter ethnique se produisent beaucoup, notamment lors de la partition. [...]
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