Les phares, simples feux de bois allumés au sommet de hautes tours, ont toujours été pour le navigateur un repère indispensable aux abords des côtes. Un repère mais aussi un symbole, celui de l'aide apportée par les hommes de la terre aux hommes de la mer.
Pourtant, les phares n'ont pas été toujours présents pour guider les navires. En fait, à l'origine, les marins naviguaient uniquement de jour, en longeant la côte et sans jamais la perdre de vue. A la nuit tombée, ils s'échouaient sur une plage pour se protéger des tempêtes, puis repartaient au matin. De fait, il n'existait aucun signal lumineux car on n'en avait pas vraiment besoin. C'est seulement au moment de l'augmentation du trafic maritime, dû au commerce entre les pays, que certains ports s'équipent d'un signal lumineux. Le plus célèbre est le phare d'Alexandrie, à côté du Caire. Une haute tour y portait un feu destiné à signaler l'entrée du port. Tout en marbre blanc, il a été construit par les Egyptiens près de 300 ans avant J-C. L'île de Pharos sur laquelle il était situé a ainsi donné son nom à tous les phares du monde. Considéré parmi les sept merveilles du monde, cet édifice, qui coûta 800 talents, avait été construit par Sostrate de Cnide, sous le règne de Ptolémée II Philadelphe.
Le plus ancien encore en activité est la tour d'Hercule, érigée au IIe siècle après J-C, par les Romains en Espagne. La nuit, sa lumière se projette à plus de 32 milles soit près de 60 kilomètres.
Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, les phares étaient équipés de très grands paniers grillagés en métal dans lesquels on faisait brûler du bois ou du charbon. Le feu se trouvait sur une grande plate-forme, au sommet de la tour. Le brasier était attisé par le vent, et les flammes éclairaient la nuit. Il fallait monter le combustible à dos d'homme par un escalier en colimaçon. Le travail était donc très pénible car les gardiens devaient transporter jusqu'à 300 kilos de minerai chaque nuit. De plus il fallait constamment remuer les braises pour que la lumière soit la plus forte, et lutter contre le mauvais temps et la pluie qui éteignaient souvent le feu. C'est pourquoi ces foyers ont été, peu à peu, abrités dans de larges lanternes vitrées, surmontées d'une coupole en métal. Le charbon, trop salissant, a ensuite été remplacé par des lampes qui brûlaient de l'huile ou du pétrole puis, au XXe siècle, par des ampoules électriques grosses comme des ballons de football. Elles sont maintenant devenues presque aussi petites que celles qui éclairent les maisons.
Les phares ont trois fonctions principales. Ils signalent une terre à un navire qui vient du large, indiquent la route à suivre pour aller à bon port ou désignent les dangers cachés sous les flots. C'est donc eux, que l'on doit voir en premier lorsqu'on approche d'une côte ou avant de s'engager dans un chenal de navigation. C'est pourquoi ils sont toujours construits dans des endroits très précis, que cela soit sur une pointe rocheuse qui s'engage loin dans la mer, sur une colline qui marque l'orientation d'une route maritime ou sur des rochers immergées (écueils) qui peuvent éventrer les navires.
Ces emplacements ont été définis, dès la fin du XVIIIe siècle, par des ingénieurs hydrographes chargés de mesurer le fond des mers à l'aide d'une sonde pour relever la présence de roches sous-marines. Grâce à eux, les marins savent maintenant quel chemin prendre pour éviter ces dangers invisibles.
Les phares ont matérialisé ces routes maritimes grâce à leurs traits lumineux lancés dans la nuit. On peut donc distinguer trois types de bâtiment : les phares de terre (ou phares de côte), les phares de mer et les phares des îles.
Dans chaque phare, avant leur automatisation qui s'est terminée il y a une dizaine d'années, il y avait un ou plusieurs gardiens. On les reconnaissait à leur bel uniforme et à leur casquette ornée d'une tour ou d'une étoile. Les gardiens étaient à l'époque primordiaux, leur priorité était de toujours veiller au bon fonctionnement de la lanterne. Leur responsabilité était donc immense puisque la moindre inattention pouvait provoquer un naufrage. Ce n'est pas un métier de tout repos, qui a du s'adapter aux innovations technologiques entraîné à l'accroissement du trafic maritime. Mais c'est aussi les reconstructions dues à la guerre de 1939-1945 qui hâta la modernisation de plusieurs d'entre eux.
Chaque phare à ainsi son histoire, qui est celle de ses gardiens plus encore peut être que des évènements de mer qui se sont produits à l'entour ou des répercussions de la grande Histoire.
On peut donc se demander comment évolue le métier de gardien de phare ? Et dans quelle mesure ses rôles évoluent également ?
Afin de traiter ce sujet, nous aborderons dans un premier temps l'évolution de la profession, des premiers hommes gardien du feu au statut d'électromécanicien. Ainsi dans un second temps nous en arriverons aux tâches qui incombent à la fonction de gardien, de la priorité de l'éclairage de la lanterne à l'astiquage du mobilier. Et nous en terminerons avec la vie quotidienne de ces sentinelles des mers prêtes à risquer leurs vies pour éclairer nos côtes.
[...] En principe, le gardien qui conduit une visite est bénévole Les risques et difficultés du métier La vie dans les phares est une existence monotone et ordonnée mais elle peut être ponctuée d'accidents de toute nature. Le phare- du moins celui érigé en pleine mer est une proie privilégiée pour les éléments. Contrairement au navire, qui esquive les coups, la tour doit les encaisser. Outre les vitres de la lanterne, souvent brisées par les vagues malgré leur altitude, les huisseries sont le point faible des tours en mer ; ce sont elles qui cèdent les premières. Ensuite, la mer s'engouffre dans la brèche et inonde le bâtiment. Les risques d'incendie n'étaient pas imaginaires. [...]
[...] Des essais de relève par hélicoptère ont eu lieu dans les années 1960- 1970. Ils ne se sont guère avérés concluants en raison de l'exiguïté de l'aire d'atterrissage disponible et dans la mesure où l' Alouette est aussi vulnérable au souffle de la tempête qu'une barque sur des flots déchaînés. Aux Héauts de Bréhat, l'appareil de la Protection Civile, par temps moyen, ne fit que se poser au risque d'endommager ses patins. Le pilote dut reprendre l'air aussitôt, sans que le gardien ait eu le temps de descendre les 250 marches de la tour pour venir lui serrer la main. [...]
[...] Dans le dernier tome, consacré aux devoirs du service on lit ainsi : Un phare est un témoignage de civilisation. Un phare est un flambeau. Vous avez un beau métier. Tous les marins du monde comptent sur votre aide Si communément on utilise toujours le terme "gardien de phare", dès 1975 il devient électromécanicien. La technique progresse (appareils mécaniques, électriques et radioélectriques). Donc si le nom de gardien de phare a changé pour électromécanicien ce n'est pas un caprice de vocabulaire. [...]
[...] Les loisirs étaient également occupés à du petit bricolage, de l'écriture ou des activités artistiques. Quelques-uns, qui se sont lancés dans le dessin, sont même devenus artistes peintres. En fait, la majorité lisait et relisait le journal en attendant que leur radio émetteur leur donne des nouvelles de leur famille quand ils étaient séparés. Parmi leurs occupations favorites, les gardiens adoraient faire la cuisine. S'ils étaient dans un phare en mer, ils laissaient dériver les lignes de leur canne à pêche et attendaient la marée base pour ramener des poissons pris à l'hameçon. [...]
[...] L'habitat dans les phares Sommaire INTRODUCTION - 3 - 1. L'Évolution du métier au fil des siÈcles - 4 - Des ermites aux poilus - 4 - Une évolution technique avec l'électromécanicien - 6 - 2. Le rôle des gardiens - 8 - Surveiller - 8 - Entretenir - 9 - 3. La vie quotidienne des gardiens de phare - 11 - Le logement - 11 - Les risques et difficultés du métier - 13 - conclusion - 15 - BIBLIOGRAPHIE - 17 - Annexe - 18 - Annexe - 18 - Introduction Les phares, simples feux de bois allumés au sommet de hautes tours, ont toujours été pour le navigateur un repère indispensable aux abords des côtes. [...]
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