Grands classiques de la sociologie, Karl Marx, 1818-1883, Friedrich Hegel, Emmanuel Kant, idéalisme allemand, capitalisme, socialisme, militantisme révolutionnaire, évolutionnisme, lutte des classes, classes sociales
Dans sa jeunesse, Marx a lu et apprécié Hegel et sa dialectique, et fréquenté des clubs hégéliens. Ce n'est qu'après sa thèse sur l'idée de Nature chez Démocrite et Épicure qu'il délaisse ces clubs et le monde universitaire pour se consacrer au journalisme et au militantisme, et finalement opérer une rupture avec la pensée idéaliste hégélienne en publiant, en 1844, La critique de la philosophie du droit de Hegel. En effet, au contact d'autres influences intellectuelles sur lesquelles nous reviendrons par la suite et en accomplissant son métier de journaliste, Marx est amené à penser la question sociale, et à renoncer progressivement à l'idéalisme au profit de ce qu'il appellera lui-même plus tard matérialisme historique et scientifique.
[...] Chez Marx, l'aliénation dans la société capitaliste est avant tout de nature économique. III. En quoi la pensée de Marx est-elle, comme celle de Comte, marquée par un certain évolutionnisme ? Chez Marx, l'infrastructure, c'est-à-dire les forces et les rapports de production, ou en des termes plus grossiers l'économie en général, est l'élément déterminant au sein de l'ensemble des sociétés humaines. Ainsi, l'économie de toutes les sociétés ayant existé peut se caractériser par un caractère antagonique, et le fait majeur de l'histoire passée et à venir réside dans la lutte des classes, qui oppose exploitants et exploités. [...]
[...] C'est la réalité sociale qui dicte l'état de la conscience des individus, et non l'inverse. Marx a néanmoins conservé de son mentor de jeunesse Hegel l'idée de l'aliénation, un certain questionnement sur la religion qu'il nourrira auprès d'autres influences intellectuelles, ainsi que la distinction entre ce qui est « en soi » et ce qui est « pour soi ». Aux yeux de certains observateurs, le socialisme de Marx et Engels a des allures de néo- hégélianisme, dans la mesure où ces derniers ont exprimé dans Le manifeste communiste (1848) leur volonté de faire prendre conscience, par les idées, aux ouvriers du monde entier l'intérêt qu'ils partageaient, du fait de leur appartenance à une classe sociale « en soi » qui avait vocation à devenir une classe « pour soi », ce qui devait selon eux amorcer une révolution prolétarienne. [...]
[...] En dehors de la philosophie hégélienne, où Marx puise-t-il ses influences intellectuelles ? C'est au contact de sociétés secrètes d'ouvriers communistes, en traitant dans le cadre de son métier de journaliste l'actualité liée à la question sociale ainsi qu'en lisant les auteurs socialistes français tels que Pierre- Joseph Proudhon que Karl Marx a développés d'une part son militantisme révolutionnaire, et d'autre part sa conception de l'État, de la société capitaliste et des rapports de production qui la caractérisent. Par ailleurs, c'est en lisant le matérialiste Ludwig Feuerbach que Marx a enrichi son approche du thème de la religion. [...]
[...] Dans sa jeunesse, Marx a lu et apprécié Hegel et sa dialectique, et fréquenté des clubs hégéliens. Ce n'est qu'après sa thèse sur l'idée de Nature chez Démocrite et Épicure qu'il délaisse ces clubs et le monde universitaire pour se consacrer au journalisme et au militantisme, et finalement opérer une rupture avec la pensée idéaliste hégélienne en publiant, en 1844, La critique de la philosophie du droit de Hegel. En effet, au contact d'autres influences intellectuelles sur lesquelles nous reviendrons par la suite et en accomplissant son métier de journaliste, Marx est amené à penser la question sociale, et à renoncer progressivement à l'idéalisme au profit de ce qu'il appellera lui-même plus tard matérialisme historique et scientifique. [...]
[...] Marx entend de ce fait établir une science de l'histoire et de l'économie détachée de toute idéologie, de toute spéculation philosophique, pour déconstruire les fondements et ressorts du mode de production capitaliste afin d'en extraire la logique même, qu'il serait possible d'objectiver rationnellement. Pour ce faire, il étudie empiriquement les différentes classes sociales constituées et les rapports qu'elles entretiennent entre elles, la place qu'elles occupent dans les rapports de production et dans la compétition politique. V. Expliquez le système d'exploitation fondé sur la plus-value. Marx a développé dans son œuvre une théorie à la fois scientifique et morale de ce qu'il appelle la « plus-value ». [...]
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