Grands classiques de la sociologie, Herbert Marcuse, 1898-1969, Ecole de Francfort, philosophie critique, sociologie marxise, psychanalyse, Max Horkheimer, Theodor Adorno, capitalisme, Sigmund Freud, Hegel
L'École de Francfort désigne un courant de recherche constitué de chercheurs divers mêlant philosophie critique, sociologie marxiste et psychanalyse autour de l'Institut de recherche sociale (Institut für Sozialforschung), fondé en 1923 au sein de l'Université Goethe de Francfort sur décision du Ministère de l'Éducation.
Ses membres fondateurs sont les philosophes Max Horkheimer (1895-1973) et Theodor Adorno (1903-1969), qui ont coécrit Dialectique de la Raison (1944-1947), ouvrage d'inspiration kantienne, hégélienne, nietzschéenne, marxiste et freudienne portant sur les menaces encourues par la civilisation des Lumières.
[...] Selon Marcuse, comment la société capitaliste est-elle parvenue à se maintenir au XXe siècle ? D'après Marcuse, le mouvement dialectique annoncé par Marx devant nécessairement mener à l'effondrement du capitalisme et à l'avènement, à terme, d'une société nonantagonique, a été interrompu par les sociétés technologiques du XXe siècle, qui aliènent les individus résistants et répriment la faible rébellion qui subsiste. Cette nouvelle aliénation est permise par de nouvelles formes de contrôle total, plus insidieux, qui mènent à un certain totalitarisme capitaliste d'un nouveau type (Orwell, Huxley). [...]
[...] Il en appelle donc, dans la préface de L'Homme unidimensionnel. Essai sur l'idéologie de la société industrielle avancée, à un contre-pouvoir chinois et soviétique permettant de lutter contre l'impérialisme capitaliste des sociétés industrielles et libérales occidentales. VIII. Les réflexions de Marcuse vous semblent-elles plutôt optimistes ou au contraire plutôt pessimistes ? En ce sens, les réflexions de Marcuse semblent bien plus pessimistes que celles de Marx, qui croyait voir dans l'ensemble de l'histoire des sociétés humaines un principe dialectique qui conduirait nécessairement à un changement prochain. [...]
[...] Comment le concept marxiste d'aliénation est-il réinterrogé par Marcuse ? Pour Marx, inspiré par les travaux d'Hegel sur l'État, mais ne le considérant pas comme l'aboutissement universel de la Raison au service de l'intérêt général, les classes sociales exploitées par les classes sociales dominantes subissent, du fait leur position dans le rapport de production, une aliénation. Les travailleurs n'ayant pas conscience de ce phénomène dont ils sont victimes constituent une classe sociale en soi, mais il est nécessaire qu'ils en prennent conscience pour ne plus se contenter d'appartenir objectivement, vus de l'extérieur, à la classe ouvrière, mais pour constituer une classe pour soi, qui a conscience de ses intérêts de classe et agit en conséquence. [...]
[...] Explicitez les autres points communs entre la pensée de Marcuse et la pensée de Marx. En somme, les points communs que partagent la pensée marxiste et Marcuse sont les suivants. Pour l'un comme pour l'autre, la superstructure — autrement dit le « monde des idées » — est subordonnée à l'infrastructure — en d'autres termes, le mode de production et les rapports antagoniques entre classes qu'il produit — qui la détermine intégralement. Les individus s'en retrouvent aliénés, à moins qu'ils prennent conscience de leur appartenance à une classe sociale en soi, dont ils devront alors défendre les intérêts. [...]
[...] Grands classiques de la sociologie : Herbert Marcuse (1898-1969) et l'École de Francfort I. Quelle a été l'histoire institutionnelle de l'École de Francfort (localisation, auteurs de références, périodes, évènements marquants, etc.) ? L'École de Francfort désigne un courant de recherche constitué de chercheurs divers mêlant philosophie critique, sociologie marxiste et psychanalyse autour de l'Institut de recherche sociale (Institut für Sozialforschung), fondé en 1923 au sein de l'Université Goethe de Francfort sur décision du Ministère de l'Éducation. Ses membres fondateurs sont les philosophes Max Horkheimer (1895-1973) et Theodor Adorno (1903-1969), qui ont coécrit Dialectique de la Raison (1944- 1947), ouvrage d'inspiration kantienne, hégélienne, nietzschéenne, marxiste et freudienne portant sur les menaces encourues par la civilisation des Lumières. [...]
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