Interaction, internet, web, commerce, commerce en ligne, société de consommation, inconscient, multinationale, Ronald Coase, Yochai Benkler
Comment les plateformes nous font interagir ? Ces choses ensemble ne réclament que peu d'interactions, d'échanges, voire aucun consensus. Ces interactions sont très superficielles, voire inexistantes.
On a une espèce de continuum dans la richesse et la complexité de l'interaction que vont susciter ces dispositifs. Si nous prenons un dispositif comme Wikipédia, on s'aperçoit que même s'il y a des règles techniques, formelles assez strictes, il y a quand même pas mal d'échanges entre les contributeurs. Cela provoque des interactions riches. À l'inverse, Tripadvisor, nous fait faire des choses ensemble : créer une grande base de données, mais ne réclament pas d'interactions.
[...] Pour coordonner le tout, plus on est nombreux, plus c'est complexe, plus ça coûte cher. Le Web et Internet vont introduire une troisième voie parce qu'ils ont fait baisser les coûts de transactions de manière radicale sur le marché mais aussi en interne des organisations à tel point que dans un certain nombre d'activités, les outils du Web permettent de solliciter notre capacité à s'auto coordonner et donc de faire l'économie de management, de planification. C'est le cas des plateformes contributives comme Wikipedia. [...]
[...] Yochai Benkler a réfléchi sur cette question. Pour lui, si on regarde dans le détail, comment sont réalisés ces dispositifs, on retrouve à chaque fois des mécanismes communs. Le premier élément est la modularité des contributions, c'est-à-dire le fait que la plupart de ces dispositifs contributifs suscitent des contributions individuelles. Deuxièmement, ces formats reposent globalement sur des micros-contributions. Le coût de la contribution doit être très faible, c'est-à-dire durer moins de 30 secondes pour multiplier le nombre de contributeurs et de contributions. [...]
[...] Si quelque chose devient trop rare, les prix vont augmenter. Comme les prix augmentent, cela fournit des opportunités économiques intéressantes aux acteurs. Cette chose en question va devenir moins rare car énormément d'offres. Ce qui va finir par faire baisser le prix de cette ressource et à la rendre plus disponible. Il y a donc cette idée selon laquelle cette rencontre de l'offre et de la demande permet de se dire sans que personne n'ait à décider de rien, les mécanismes de l'offre et de la demande et de leurs rencontres sur le marché allouent des ressources de manière de plus en plus optimum. [...]
[...] Il publie en 1937 : la nature de la firme. La question qu'il se pose était de se dire pourquoi est-ce qu'il y a des organisations ? Des entreprises ? De grosses entreprises ? Il se pose la question parce que dans la théorie économique, le meilleur moyen de coordonner les agents économiques est le marché. Globalement, un marché économique est un endroit où des marchandises (biens, services) vont être échangées selon les lois de l'offre et de la demande. [...]
[...] Si on prend une foule de gens qui n'ont pas d'expertise sur la question, qu'on recueille leurs avis sur la question et qu'on arrive à trouver une manière d'agréger ces statistiques, ces foules s'avèrent extrêmement justes, pertinentes. Souvent, elles sont plus pertinentes que des experts pris tout seul. Cela renvoie au théorème de la diversité des prédictions. Ce théorème dit que dans ces tentatives de prédictions, si on a un échantillon suffisamment large et divers alors nos erreurs s'annulent statistiquement, se compensent. Pour que cette sagesse de foules s'opère, il faut que la situation requiert un certain nombre de critères. : Diversité des opinions. [...]
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