L'origine des centres sociaux se situe, en France, au début du siècle, dans un mouvement d'influence plutôt religieuse et internationale, sur le modèle des britanniques. L'histoire des foyers de jeunes travailleurs est marquée par une diversité de courants fondés sur des rapports différenciés à la morale et à l'éducation des jeunes.
[...] Celui-ci a tous les pouvoirs dans l'établissement Les foyers des jeunes travailleurs et leur évolution dans leurs prérogatives par rapport à la situation socio-économique de la France La situation des personnes en difficulté plus précisément les jeunes de 1945 à nos jours Nous avons pu constater dans la partie précédente que les foyers de jeunes travailleurs ont été institués en 1950 dans un contexte de reconstruction d'après-guerre. Ces années d'après-guerre sont marquées par deux phénomènes importants : la crise du logement et l'exode rural. [...]
[...] La mobilisation des campagnes vers les villes, la construction des grands ensembles et unités HLM (habitation à loyer modéré) poussent à la création de foyers jeunes travailleurs, qui sont souvent l'instrument des forces économiques ou des organismes de logement. Pour les jeunes qui migrent massivement vers les villes il y a une rupture sociale et familiale, voulue ou subie, à laquelle s'ajoutent des difficultés à se loger et se nourrir dans des conditions salubres et décentes. Pourtant, les jeunes déplacés ont du travail, mais leurs revenus sont faibles. Face à ce problème, de nombreuses initiatives fleurissent un peu partout. Elles émanent de bénévoles souvent issus du militantisme social catholique. [...]
[...] De nombreux foyers pour jeunes travailleurs sont créés un peu partout, mais ils sont isolés. Du regroupement d'une vingtaine de foyers de l'ouest de la France, naît le 6 février 1955 une association dénommée Union nationale des foyers de jeunes travailleurs devenue en 2006 l'Union nationale pour l'habitat des jeunes (UNHAJ). La période allant des années 1950 aux années 1970 est marquée par la nécessité de bâtir. Pour les FJT cela n'est pas envisageable sans l'intervention de l'État. L'impossibilité pour les FJT de sous-louer des logements HLM constituait alors un obstacle important. [...]
[...] A la mission socio-éducative s'ajoute donc de facto celle de l'insertion professionnelle. L'UFJT, désormais interlocutrice privilégiée des pouvoirs publics sur les questions relatives à la jeunesse, va faire reconnaître ce rôle nouveau lié à l'évolution du public. En 1976 puis en 1977, deux circulaires ministérielles viennent modifier et compléter sur ces points la circulaire de 1971. La situation économique qui se dégrade de plus en plus dans la deuxième moitié des années 1970 frappe de plein fouet les jeunes. Les termes de précarité et d'exclusion apparaissent pour désigner les nouveaux problèmes sociaux. [...]
[...] A l'entrée dans les années 1990, la situation dans les FJT est analysée comme un retour en arrière. En effet, les foyers construits dans les années 1960 tout d'abord ont mal vieilli, et ensuite ont une palette d'habitat désormais inadaptée. L'offre majoritaire des Foyers de Jeunes Travailleurs reste de la chambre individuelle dans des grands collectifs, ce qui ne correspond plus à la demande. Le bâti s'est dégradé et réclame de lourdes réhabilitations. Paradoxalement, les foyers sont remplis, car les jeunes peinent à se loger, du fait de leur précarisation et de la pénurie de logements sociaux. [...]
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