sSi la famille est une notion juridique encadrée par la loi elle est aussi un phénomène sociologique qui doit être analysé sous un angle étrangement prédominant dans notre société contemporaine : l'individualisme.
[...] LEVY STRAUSS nous dit qu'il y a niveau sur les formes observables de modèles familiaux et le second relève du degré de reconnaissance de ces arrangements familiaux sur le plan juridique et leur nomination. Or, si on se situe sur un plan atemporel, ces deux niveaux montrent un changement peu probant : il n'existe que des structures familiales réduites : familiale, recomposée, autour du PACS le modèle est toujours deux parents et des enfants. Seule la façon de l'envisager change. Pour comprendre la famille, il suffit d'observer les différentes structures et l'expression de ces structures. [...]
[...] La famille devient un mode de réalisation personnelle. Le je l'emporte sur le nous et les individus croient que le groupe familial constitue un moyen idéal de l'épanouissement de soi. Cette conception théorique ne fait pas consensus. Parler de nouvelle forme familial reviendrait à nier un enracinement historique de la famille. L'invention de nouvelles formes familiales est possible? Existe ? Ou n'existe pas ? 1 B L'enracinement de la famille moderne dans son histoire Suzanne LALLEMMAND, L'anthropologie sociale et la famille recomposée, la famille recomposée se présente comme la prose à Monsieur Jourdain. [...]
[...] Oui, pour le client, il n'est rien d'autre qu'un garçon de café mais on sait qu'il ne peut pas être que cela : mari, passionné de plongée mais on ne peut pas le savoir ; on ignore une partie de son identité, est-il quelqu'un qui est dans l'affect, dans l'amour, capable de fonder une famille. Fonder une famille dans un enjeu individualiste est la fonder dans un enjeu amoureux. Cet amour garantit qu'il va pouvoir perdurer et que la famille prise dans le lien amoureux va perdurer. [...]
[...] Dans les familles de l'Ancien Régime, les fils prenaient la place de leur père, le lien de filiation structurait les familles et sociétés holistes. Le fait d'essayer d'être soi est à l'origine des sociétés individualistes. Pour se définir, on le fait par rapport à ses attributions. On est dans une démarche individualiste, c'est le pouvoir de choisir sa propre définition de soi, dans l'éventail des représentations identitaires qui nous compose. On choisit d'être celui qui est devant nous aujourd'hui. Par un jeu d'organisation structurelle, on reconnaît par les attributions. [...]
[...] Il y a toute une histoire du sujet de l'individu qui constitue sa logique amoureuse. L'individu va mettre en place des logiques personnelles qui font que sa façon de voir ce qui se passe devant lui ne passe que par sa vision de voir les choses et on ne peut pas accéder à la reconnaissance des autres. La famille va se faire et se défaire au gré des émotions. Je crois être libre d'aimer alors que je suis enchaînée au désir individuel d'amour qui est posé comme origine illusoire et imaginaire de la réalisation de soi. [...]
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