Évolutions structurelles du monde du travail de 1945 environ jusqu’aux années 1980

Thèmes abordés

Vague d'exode rural, progrès de la mécanisation, secteur tertiaire, Immigration, travail féminin

Résumé du document

L'emploi et la valeur ajoutée constituent deux marqueurs très précieux pour appréhender les évolutions et les mutations du SP français.

La profonde mutation de la structure de l'emploi

En France, l'emploi en valeur absolu n'a cessé d'augmenter sur le temps long. En 2011, selon les statistiques du Bureau International du Travail (BIT) 25 ,7 millions de personnes avaient un emploi en France. Ce pays a connu ai cours de la seconde moitié du XXème siècle une mutation majeure et exceptionnelle de la structure de l'emploi.

Extraits

[...] La tertiarisation s'explique par la conjonction de différents paramètres économiques et sociaux à l'origine de la diversification des types de services et des nouveaux métiers proposés tant dans le secteur public que privé, en réponse à de nouveaux besoins et modes de consommation. La tertiarisation a beaucoup profité de la féminisation des emplois. Le tertiaire se singularise par sa large palette de spécialisations, depuis les emplois rares et très qualifiés jusqu'aux emplois les moins qualifiés. Mais ce glissement de l'emploi au profit du secteur tertiaire ne s'est pas accompagné d'une hausse du taux de croissance de l'économie. [...]

[...] Aux échelles inférieures on trouve parfois des poches de sous-emplois liées aux trajectoires productives. Le sous-emploi féminin est particulièrement important en Corse et en PACA alors que le sous-emploi des jeunes et des séniors est considérable dans le Nord et en Languedoc. Les taux élevés en Auvergne, en Limousin ou dans le Centre s'expliquent par le volume restreint de la main d'œuvre disponible. Immigration et travail féminin Géographie de l'immigration Les immigrés entrent pour une part importante dans la population active et leur répartition ne se fait pas de façon aléatoire. [...]

[...] En 2011, selon les statistiques du Bureau International du Travail (BIT) millions de personnes avaient un emploi en France. Ce pays a connu ai cours de la seconde moitié du XXème siècle une mutation majeure et exceptionnelle de la structure de l'emploi. Un spectaculaire glissement sectoriel La France reste un grand pays agricole et exportateur (4ème rang mondial en 2010) mais l'effondrement continu des effectifs du secteur primaire en 1960 contre en 2011) illustre la poussée de l'ultime vague d'exode rurale d'après-guerre provoquée par les progrès de la mécanisation et de la productivité du travail. [...]

[...] explosion du secteur tertiaire en France (perte de 25% des emplois manufacturiers entre 1980 et 2007). La tertiarisation est en partie à l'origine de la désindustrialisation mais elle n'est pas à craindre quand l'externalisation des activités se fait dans le cadre national car les emplois restent en France. En revanche quand elle se fait en direction de l'étranger ce glissement des emplois alimente la désindustrialisation nette du « site France ». Une tertiarisation commune à l'échelle des pays européens En Europe Orientale, la Roumanie et la Pologne conservent de très forts effectifs dans l'agriculture. [...]

[...] Il s'agit des régions de l'Ouest et du Sud-Ouest. Les régions industrielles et les régions de forte croissance démographique et d'urbanisation sont celle où l'implantation des étrangers a été la plus fournie. Géographie du travail féminin Depuis 30 ans l'accroissement de la population active française est dû essentiellement à la montée du taux d'activité féminine. Depuis 1962 sur les 7 millions d'actifs supplémentaires, plus de 5 sont des femmes dans la population active en 2010 Les taux d'activité féminine varient d'une région à l'autre (beaucoup dans l'Ile de France, Loiret, Loire Atlantique, Rhône-Alpes, peu dans le Nord- Pas-de-Calais et Lorraine) Régions métropolitaines qui ont concentrées les emplois tertiaires sont celles d'une féminisation intense de la population active. [...]