L'influence sociale est un des thèmes majeurs de la psychologie sociale. Elle a été étudiée par plusieurs générations de chercheurs, et ce depuis plusieurs dizaines d'années. L'influence sociale est une dimension normale des relations humaines. Elle est constitutive de la vie sociale. Elle recouvre le fait que nous changions d'opinion, de croyance ou de comportement quand nous prenons connaissance des opinions, croyances et comportements d'autres personnes.
Une situation d'influence sociale se caractérise par la présence indispensable de deux entités sociales en interaction et d'un objet commun aux deux entités, sur lequel est porté un jugement. Les deux entités sociales peuvent être deux groupes, deux personnes ou encore une personne et un groupe. On appelle « source » l'entité qui exerce l'influence et « cible » l'entité qui la subit.
L'objet doit faire réagir les deux entités sociales, en leur permettant d'exprimer une opinion, une évaluation, une explication, un comportement. Pour qu'il y ait influence, il faut qu'il existe une divergence entre les réactions des deux entités sociales. Les processus présents dans l'influence sociale peuvent ainsi amener les groupes et les personnes à former, maintenir, propager et modifier leurs façons de penser et d'agir.
Avec les études sur l'influence sociale, on cherche à répondre à plusieurs questions : comment un individu en vient-il à adopter des opinions, des croyances, des comportements qui ne sont pas les siens ? Comment ces réactions changent-elles en fonction des relations qui unissent la source et la cible ? Comment les relations sociales qui lient deux individus permettent-elles de tels changements ? Comment ces relations se transforment-elles quand une entité modifie ses opinions ?
[...] Pour lui, les sujets diminuent leur incertitude en fonction des normes sociales d'une société. La conformité supérieure de soi désigne le fait que l'individu a tendance à se valoriser par rapport à ces normes, à s'attribuer des caractéristiques valorisées positivement, et à se décrire comme plus conforme que les autres. L'individu est toujours pris dans un conflit entre le désir de plaire (qui conduit au conformisme social) et celui de préserver son Moi (qui conduit à la différenciation sociale). La solution à ce conflit, est selon Codol, de s'affirmer en plus grande conformité que les autres aux normes. [...]
[...] Il est important de savoir si la performance s'accomplit en présence de personnes indifférentes, de spectateurs attentifs, d'amis, d'anonymes ou de juges. Triplett : la facilitation sociale TRIPLETT (1897) CONDUIT PLUSIEURS EXPÉRIENCES DANS CE DOMAINE. Il observe la performance individuelle d'une personne placée en situation d'interaction sociale. Il fait varier une situation de compétition entre cyclistes : les sujets courent soit en contre-la-montre (pas d'interaction), soit avec un meneur, soit contre d'autres. Triplett montre que la présence d'autrui permet d'améliorer les performances (30km/h dans la première condition contre 50km/h dans les deux autres). [...]
[...] Il montre que la présence d'un concurrent améliore la performance, ce qui lui permet de parler de facilitation sociale. Ringelman : la paresse sociale RINGELMAN (1897) PROPOSE À DES ÉLÈVES DE TIRER SUR UNE CORDE, SOIT SEULS, SOIT EN GROUPE. IL MESURE LEUR FORCE. IL OBSERVE QUE PLUS LA TAILLE DU GROUPE AUGMENTE, PLUS L'EFFORT FOURNI PAR CHACUN DIMINUE. DANS CE CAS-LÀ, IL N'Y A PAS DE CONCURRENCE ENTRE LES INDIVIDUS QUI POURRAIT ENTRAÎNER LA FACILITATION SOCIALE. L'EFFET OBSERVÉ PAR RINGELMAN EST APPELÉ PARESSE SOCIALE ET EST DÛ À LA COLLABORATION. [...]
[...] Il s'agissait de présenter à des groupes de sujets non informés du but de l'expérience un carré de couleur bleue et de leur demander d'identifier la couleur. En condition normale, tous les sujets identifiaient du bleu. Dans certains groupes, les expérimentateurs plaçaient deux compères, chargés d'affirmer et de maintenir jusqu'au bout que le carré était vert. L'influence manifeste de cette minorité sur les réponses des autres restait faible sans être nulle, puisqu'on observait alors de réponses vert Influence minoritaire et changement latent LE DÉVELOPPEMENT DE CETTE EXPÉRIENCE A FAIT APPARAÎTRE UNE INFLUENCE LATENTE IMPORTANTE. [...]
[...] S'il devient clair que l'individu déviant ne changera pas d'avis, ces communications chutent brusquement et l'individu déviant est rejeté. La facilitation sociale PRINCIPE LES TOUTES PREMIÈRES EXPÉRIMENTATIONS EN PSYCHOLOGIE SOCIALE ONT PERMIS DE MONTRER QUE NOS PERFORMANCES LORS DE LA RÉALISATION D'UNE TÂCHE SONT MODIFIÉES PAR LA PRÉSENCE D'AUTRUI, QUI PEUT APPARAÎTRE COMME UN ÉLÉMENT FACILITATEUR. Les effets dits de coprésence ou d'audience sont dus à la simple présence d'autrui. Les effets de coaction sont dus au fait de réaliser une action en même temps qu'autrui. [...]
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