Celui que l'on considéré comme le père de la sociologie française est aussi celui qui a théorisé et défendu l'idée du holisme méthodologique : Émile Durkheim (1858-1917). Dans son ouvrage de référence – qui pose les bases de la sociologie comme science – Les Règles de la méthode sociologique, Durkheim part d'une distinction simple entre le collectif et l'individuel. Pour le sociologue français, ce dernier relève de la psychologie alors que le collectif – ou le social – est la base même de la sociologie. Il décrit le social comme étant une sphère autonome régie par ses propres lois : « La société n'est pas une simple somme d'individus, mais le système formé par leur association représente une réalité qui a ses caractères propres. » Pour Durkheim, dans la mesure où la société « dépasse infiniment l'individu dans le temps comme dans l'espace », celle-ci est « en état de lui imposer une manière d'agir et de penser qu'elle a consacré de son autorité. »
De ce postulat de base, le sociologue français va tirer une règle de méthode pour la sociologie : « La cause déterminante d'un fait social doit être recherchée parmi les faits sociaux antécédents, et non parmi les états de conscience individuelle. » Autrement dit, le holisme signifie que le « tout », c'est-à-dire la société, est irréductible aux « parties », c'est-à-dire les individus, qui le composent. Pour Durkheim, l'environnement et les structures sociales dans lesquelles évoluent les individus conditionnent et orientent beaucoup plus leurs actions qu'ils ne se guident eux-mêmes.
[...] ; on peut également s'interroger : est-ce que quand on est dit de gauche on peut travailler sur le FN ? La solution la plus simple serait d'oublier qu'on est anarchiste pour travailler sur l'État ou oublier qu'on est de gauche pour travailler sur le FN. Mais plutôt que de l'oublier, il faut être extrêmement conscient de ce que ça peut produire comme manière de voir les choses, de traiter l'objet, pour neutraliser ses implications et ses insertions idéologiques. Jean Leca résume parfaitement le problème cardinal posé aux sciences sociales : Le savant aux prises avec les valeurs est comme un invité maladroit qui ne sait pas quoi faire de ses mains. [...]
[...] Les trois temporalités du chercheur sont donc : La rupture : le fait est conquis contre l'illusion du savoir immédiat ; La construction de l'objet : le périmètre de recherche est délimité, on définit l'objet par ce qu'il est et surtout par ce qu'il n'est pas ; Il faut se détacher de ses opinions qui peuvent déformer le produit de notre recherche. Pour Bachelard, la troisième phase s'appelle le rationalisme appliqué : le fait est conquis, construit et, enfin, constaté c'est l'épreuve des faits. Ainsi, comment on arrive à l'objectivité ? Chez les positivistes, comme Durkheim, une fois qu'on a rempli ces trois conditions, on arrive à l'objectivité. [...]
[...] Les faits sociaux sont la morale, le droit, les normes, les valeurs, les croyances, la religion, la mode vestimentaire, l'art, etc. III. Le fait social doit être considéré comme une chose L'idée selon laquelle La première règle et la plus fondamentale est de considérer les faits sociaux comme des choses [ . est une proposition qui a beaucoup choqué les premiers lecteurs de Durkheim, au point qu'il a dû s'en expliquer dans la seconde édition de son ouvrage Les règles de la méthode sociologique Il nous dit que les faits sociaux ne sont pas les choses matérielles. [...]
[...] Cela veut dire qu'il faut les étudier du dehors. Ces faits sociaux ne sont pas un produit de notre volonté, au contraire, c'est eux qui la déterminent du dehors. Au-delà de cette approche méthodologique, Durkheim nous recommande aussi de respecter trois règles principales pour étudier les faits sociaux. IV. Les 3 règles principales pour étudier les faits sociaux La première des règles consiste à écarter systématiquement toutes les prénotions expression de Durkheim toutes les fausses évidences, tout ce qui peut relever de la science dite vulgaire, tout ce qui peut relever du sens commun expressions de Bourdieu. [...]
[...] qui dépassent l'individu alors la liberté est une illusion de la conscience. En conséquence, on ne peut formuler de jugement moral à l'égard des conduites humaines, cette doctrine ruine donc l'idée même de responsabilité morale et aboutit à une impasse philosophique et sociale. Les Règles de la Méthode sociologique, 1re éd. : 1895, chapitre II, P.U.F p Max Weber, Le savant et le politique, Éditions 10/ p. 87-88. Michel Terestchenko, Philosophie politique Individu et société, Hachette Livre, Paris p Pierre Bourdieu, Le Sens pratique, Paris, Minuit Philippe Corcuff, Les nouvelles sociologies, Armand Colin, Paris p Dictionnaire actuel de la langue française, Paris, Éditions Flammarion p. [...]
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