Ecole, lieu de reproduction sociale, scolarisation, inégalités scolaires, Pierre Bourdieu, Passeron, Boudon, mythe républicain, méritocratie, paradoxe d'Arnold Anderson, microsociologique des choix scolaires
L'école va être au sens de la reproduction sociale. Les travaux de sociologie contemporaine sur les inégalités/mobilités vont souvent s'y intéresser pour deux raisons :
- une raison stratégique : au sein des inégalités sociologiques, les inégalités scolaires vont avoir un rôle spécifique, c'est-à-dire qu'elles vont engendrer d'autres inégalités (inégalités face au travail, par exemple) ;
- une raison idéologique : lié à l'attachement du mythe républicain de la France (système méritocratique).
[...] Un élève de milieu modeste n'aura pas besoin d'une carrière scolaire aussi longue qu'un élève de milieu favorisé car une fois qu'il aura atteint la même position sociale que ses parents, il envisagera de continuer les études que si le taux d'échec est faible. Les élèves de milieu favorisé vont devoir faire des études plus longues pour atteindre la position sociale de leur parent ; donc plus de risque à arrêter les études car crainte de la déchéance sociale. Si l'élève a de très bons résultats, ça peut jouer sur les perceptions du risque. Appréciation des risques selon l'origine sociale et le capital économique. [...]
[...] Il y a une augmentation des effectifs à l'université mais avec des écarts en fonction des origines sociales. Les étudiants de milieux populaires vont aller surtout vers des facs de lettres et de science alors que ceux des milieux aisés iront plutôt vers des facs de médecine ou de droit. Vont remettre en cause 2 pré-notions : ● Il y aurait des élèves doués par nature. ● Les obstacles économiques expliqueraient la moindre réussite des élèves issus de milieux populaires. [...]
[...] Ceux de milieux aisés n'auront pas à s'approprier cette culture. L'école ignore ces inégalités initiales. Le système scolaire va provoquer une violence symbolique à l'encontre des classes populaires : une légitimation de la culture dominante qui va être légitimée par leur titre scolaire donc les individus issus de classes populaires vont se voir imposer un code, un arbitraire culturel qui correspond aux pratiques et aux goûts qui correspondent aux classes dominantes. De cette manière, l'école va contribuer à légitimer et à perpétuer des inégalités. [...]
[...] Les fondements des inégalités scolaires A. Reproduction et domination sociale (Bourdieu et Passeron) 2 paradigmes : ● Le holisme : on va s'intéresser à la société comme un tout ; explication globale de son fonctionnement. Expliquer les parties à partir du tout. ● L'individualisme méthodologique : on va s'intéresser aux stratégies, aux propriétés des individus pour comprendre l'ensemble de la société. Expliquer le tout à partir des parties. La thèse principale de ces sociologues et de montrer que le système reproduit le capital symbolique des classes dominantes. Si, a priori, le système scolaire est neutre, de fait il remplit une fonction de reproduction sociale. [...]
[...] - encadrer davantage les étudiants : modes de contrôle continu encadrés. B. L'inégalité des chances scolaires (Boudon) Il va remettre en cause le déterminisme social de Bourdieu et Passeron et va s'intéresser à comment les individus prennent des décisions. Il considère que l'éducation est un investissement pris par des individus libres et rationnels qui vont se demander si l'investissement est rentable ou non. rf. L'inégalité des chances, Boudon. Il va développer une théorie : la microsociologique des choix scolaires . L'institution scolaire est vue comme le résultat de micro-décisions prises par les élèves et leur famille. [...]
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