Sciences humaines et arts, Division sociale de l'espace urbain, sociologie urbaine, métropole, école de Chicago, ségrégation spatiale, inégalités urbaines, auto-ségrégation, quartiers bourgeois, quartiers populaires, regroupement de populations
Pourquoi s'intéresser à la ville ? La naissance de la sociologie urbaine est plutôt récente à cause de l'histoire de l'émergence des villes (augmentation de la population urbaine). Les espaces urbains aujourd'hui concentrent plus de 50% de la population mondiale contre 30% en 1960. On constate une croissance fulgurante des métropoles partout dans le monde (500 000 dépassent 1 million d'habitants). En France, on a plus de 3 personnes sur 4 qui habitent en ville.
[...] La haute-bourgeoisie est la seule classe sociale qui a une conscience de classe aujourd'hui. Dans ses travaux, on constate une sélectivité des lieux de résidence et une volonté d'entre-soi et cette notion est définie comme la volonté, de la part d'agents sociaux ou de groupes sociaux, de ne établir des relations de sociabilité, voir de ne côtoyer pour les activités quotidiennes que des personnes identiques à soi sur la base de critères sociaux. Il y a une volonté de la reproduction sociale car ces familles fortunées décident de vivre entre-elles parce qu'elles ont peur d'un déplacement social. [...]
[...] Dans ce modèle de ville, l'objectif de chaque population est de changer de cercle. Dans ce modèle, on observe une différenciation de la ville en “aires culturelles” : - Loop : clochards, vagabonds, travailleurs migrants - Bas quartiers : pauvreté, dégradation, maladie → des “âmes perdues”, des “esprits contestataires” ; - Zone d'habitat ouvrier ouvriers de l'industrie et du commerce. B. La notion de ségrégation Un des premiers à s'intéresser à la ségrégation sociologie urbaine c'est Y. Grafmeyer, dans Regards sociologiques sur la ségrégation (1994 ). La ségrégation est considérée comme une forme de distance sociale qui se traduit par une séparation dans l'espace cf. [...]
[...] Chicago est une des premières villes des USA qui a connu une urbanisation fulgurante. Elle constitue au début du XXème l'une des plus grandes villes avec New-York et Philadelphie. On observe la fabrication des premiers gratte-ciels. Elle a attiré le plus de migrations européennes ; c'est une ville très cosmopolite. Parallèlement à l'urbanisation très rapide, on constate une industrialisation très forte qui fait de Chicago un laboratoire pour étudier les relations entre espaces et société. Pendant les années 1920 et 1930, l'École de Chicago connaît son apogée . Ses objectifs sont de : - Décrire et comprendre les changements sociaux et culturels qui accompagnaient la spectaculaire croissance des villes américaines ; - Les études s'intéressent aux modes de développement des villes et à son impact sur le comportement humain et l'organisation sociale, aux problèmes sociaux qui émergent de cette forte urbanisation. [...]
[...] En 1970 : Chamboredon et Lemaire montrent que ces regroupements de population hétérogène, cette proximité spatiale, avait tendance à provoquer des conflits. La mixité sociale ne permettait pas d'enlever les barrières entre les différentes classes sociales. Politiques urbaines de mixité sociale : ● Mixité sociale : réponse à la ségrégation. A partir de 90, les résidents publics décident d'introduire de la mixité sociale dans ses quartiers devenus lieux de ségrégation. Obj : atténuer la concentration des populations défavorisées. ● Atténuer ou prévenir la formation des concentrations de populations défavorisées ● L'idéal du mélange. [...]
[...] Quels sont les effets sociaux de cette ségrégation sur les individus et dans l'espace urbain ? Il faut distinguer la ségrégation subie (quartiers défavorisés) et la ségrégation volontaire (les classes favorisées par leur propre volonté décident de se couper de la population urbaine → cf. favelas). L'indice de ségrégation résidentielle mesure la concentration d'un groupe social dans un espace donné et l'indice de dissimilarité mesure les cas de répartition entre différentes catégories sociales dans l'espace urbain. Les facteurs de ségrégation à l'origine de la ségrégation : - Le marché du logement : il va déterminer quelle classe sociale va venir s'installer dans quel quartier - Les politiques publiques : il peut y avoir des intentions ségrégatives sans qu'elles soient explicitement données (projets de rénovation urbaine ; destruction des quartiers populaires) - Les logiques socio-résidentielles : logiques individuelles ; sont motivées par des sous-catégories (contraintes) : habiter pas loin du lieu de travail. [...]
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