Démarche sociologique, savoir scientifiques, Durkheim, Auguste Comte, monde social, production de données, Michel Callon, théorie de l'acteur-réseau, Bruno Latour, approche constructiviste, Shapin et Schaffer
Depuis le positivisme comtien, la sociologie cherche à produire des connaissances objectives sur le monde social, mais il y a une absence d'interrogation sur la production de données. Ses règles sont mises en évidence par Durkheim dans les "Règles de la méthode sociologique" (1895) : définition de l'objet, classification, observation et administration de la preuve.
[...] La vie de laboratoire. La production de faits scientifiques, après enquête de terrain, souligne le rôle majeur joué par les dispositifs techniques (appareils de mesure). Ainsi, scientifiques ne se bornent pas à enregistrer, mais exerce un effet. Ainsi, approche constructiviste : la réalité ne préexiste pas à l'intervention du savant, et le savant agit sur elle en tentant de l'approcher. De plus, tente de comprendre en quoi les méthodes scientifiques s'appuie sur des stratégies de valorisation pour faire connaitre son travail et le « vulgariser » pour de non-spécialistes et quelle influence cela a sur les découvertes. [...]
[...] - Foucault interroge également l'orientation de la sociologie. Il met en évidence l'interaction des représentations sociales définies comme déviantes (folie) et du discours du pouvoir et qui légitime certaines pratiques grâce aux premiers (enfermement des personnes dangereuses). Par ailleurs, il replace le développement des sciences de l'Homme dans l'époque commençant au XIXe siècle et centrée sur l'Homme. Ainsi, les conditions d'apparition de la socio sont circonscrites. Pour Foucault, les sciences humaines se réduisent à un discours et non une science, visant à normaliser les conduites (comme le montre le remplacement de l'emprisonnement par la rééducation) d'où l'apparition de nouveaux spécialistes du comportement (psychologue, sociologue). [...]
[...] Garantit l'autonomie et la légitimité de la science. Karl Mannheim, Idéologie et utopie (1929) insiste au contraire sur le conditionnement social de tout théorie ou proposition. Il pèse sur les choix théoriques et par conséquent sur les résultats. Seuls les intellectuels sans attache, individus sans intérêts sociaux spécifiques à défendre pourrait accéder à la vérité scientifique. Mais idéaliste et limitative. Critique : idéaliste, limitative et simpliste. Bourdieu vise à dépasser la dichotomie. L'autonomisation du champ est un processus historique jamais achevé. [...]
[...] S'appuie sur des relations de causalité pour démontrer une thèse. Est-ce toujours possible de tirer des conclusions définitives dont doivent rendre compte le sociologue ? Critique des lois par Popper dans Misères de l'historicisme (1945). Réaliser une nomologie (mise en évidence de lois), c'est tomber dans l'écueil téléologique. R.Boudon dénonce cette prétention dans La place du désordre (1984) : « [ ] la plupart des tendances ou lois conditionnelles sont contredites par les faits. Certaines le sont clairement. D'autres sont de portée beaucoup moins générale qu'on ne l'avait cru. [...]
[...] Pas de loi sociologique intemporelle. Connaissance ordinaire et savoir socio -Quel statut pour la connaissance ordinaire ? Bachelard met l'accent sur la rupture épistémologique entre la science ordinaire et le discours profane. Durkheim cherche à écarter les prénotions et les représentations spontanées. Le métier du sociologue met en garde contre les fausses évidences comme la transparence de l'objet qui se donnerait immédiatement à voir. Au contraire, Schütz récuse la théorie de la rupture épistémologique. S'inspirant de la sociologie de la connaissance, sa théorie postule que les individus disposent d'un stock de compétences disponibles qui leur permettent de comprendre le monde et de l'interpréter. [...]
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