LA PAUVRETE ET L'EXCLUSION SOCIALE
Les sociologues se sont souvent intéressés aux catégories les moins favorisées sur le plan économique et sociale de la société, en étudiant, par exemple, les ouvriers en tant que classe sociale ou encore leurs activités syndicales et politiques. Mais finalement, la question des pauvres et de la pauvreté n'a pas vraiment fait l'objet d'étude.
Georges SIMMEL, sociologue allemand écrit le premier ouvrage du genre en 1908 : Les Pauvres, récemment traduit en Français. Cet ouvrage est redevenu à la mode depuis les 30 dernières années avec l'apparition du phénomène des « nouveaux pauvres ». En effet, pendant les Trente Glorieuses, (1945-1975), les pays riches/développés/occidentaux ont vécus avec l'espoir de voir disparaître la pauvreté dans leurs sociétés, avec notamment le plein-emploi, la possibilité de promotion sociale et les emplois les moins bien payés occupés par les émigrés (qui connaissaient tout de même une ascension économique). A ce sujet, John KENNETH GALBRAITH écrit « L'ère de l'opulence ». Mais les deux chocs pétroliers vont venir bouleverser l'économie occidentale.
[...] LES INEGALITES ET LES « CLASSES SOCIALES » DANS LA SOCIETE FRANÇAISE
Les fondements d'une sociologie des classes sociales est à trouver du côté des écrits de Karl MARX, théoricien révolutionnaire allemand, issu d'une famille juive.
KARL MARX
Premier écrits
- Il y oppose classes urbaines et classes rurales ;
- Il y développe ensuite son analyse et retient un critère de démarcation décisif pour identifier les classes sociales ;
- L'appropriation privée des moyens de production sert à exploiter les ouvriers/salariés ; c'est le propre des capitalistes ;
- Les salariés sont forcés de vendre leur force de travail ; c'est la loi du capital.
- Il recense 3 critères déterminants dans la définition d'une classe sociale :
La place dans les rapports de production ;
La conscience de classe (plus ou moins affirmée) ;
La participation aux antagonismes sociaux (lutte pour le pouvoir politique).
- Dans le cas des ouvriers/salariés (qui intéressent particulièrement MARX), la conscience de classe naît de deux éléments :
Le dépassement progressif de la concurrence entre les ouvriers ;
L'organisation autonome et indépendant de la classe ouvrière, (par rapport aux capitalistes, au pouvoir, à la religion...- création d'un syndicat). (...)
[...] Ces auteurs réactionnaires procèdent à une bonne analyse de la société, mais en tirent des conclusions politiques. Bourgeoisie, Noblesse et Révolutions o La Révolution Française, tout comme les autres révolutions qui ont eu lieu en Europe, ont été associées à l'émergence de la bourgeoisie économique d'entrepreneur, c'est-à-dire d'individus cultivés ; o Une petite partie de la noblesse s'est ralliée à cette approche libérale, humaniste, celle de la Philosophie des Lumières Alexis de TOCQUEVILLE o Philosophe libérale sur le plan sociologique, politique et économique ; o Il a représenté l'opinion de la bourgeoisie et de la minorité de nobles qui la soutiennent. [...]
[...] Certains considèrent que le seuil était à 60% du revenu médian. Exemple : 2 adultes et un enfant de moins de 14 ans = 2,2 unités de consommation Salaire mensuel = 1 300€/mois Unité moyenne par revenu de consommation = 590€/unité de consommation En 2002, le seuil de pauvreté était de le ménage était donc sous le seuil de pauvreté cette année-là. La définition de la pauvreté reste toutefois subjective Critique de l'échelle de l'O.C.D.E. : o Depuis quelques années, on considère qu'elle sous-estime les économies d'échelle dans les ménages de plusieurs personnes, ni le coût croissant du logement, des équipements o Elle a été modifiée : Le deuxième adulte représente maintenant 0,5 unités de consommation, et un enfant de moins de 14 ans unités de consommation. [...]
[...] Deux grandes théories. ESTABLET et BAUDELOT : L'école capitaliste en France 1971 Théorie de l'appareil idéologique et de la correspondance directe o Le système éducatif est un appareil idéologique de la classe dominante : Il y a mise en rapport des divisions scolaires et des divisions de classes dans la société ; Les sociétés capitalistes fonctionnent en classes sociales, (vision marxiste). o Comme l'école est au service des classes dominantes, les enfants des classes dominantes accèdent aux positions du système dominant : c'est la fonction de l'école : Etablissements privés prestigieux ; Classes préparatoires pour réussir les concours des Grandes Ecoles. [...]
[...] LA DIFFERENCE DES SALAIRES Le salaire moyen des Françaises à temps complet dans le secteur privé et semi-public est en moyenne inférieur de 20% à celui des hommes. Dans la fonction publique, la différence est de 14%. Pourquoi ? La moitié de ces différences s'expliquent par deux faits : o Le niveau de diplômes des femmes dans les générations de plus de 40 ans est plus faible que celui des hommes ; o Les carrières des femmes peuvent être interrompues pendant plusieurs années pour cause de maternité. [...]
[...] Après la Renaissance, les institutions scolaires sont fondées par la bourgeoisie et pour elle-même. Il s'agit de contribuer à la formation d'une société polie avec de bonnes manières et inspirée des mœurs de la Noblesse. La Noblesse ne mettais pas ses enfants dans des établissements scolaires mais les éduquaient dans le cadre familial avec des précepteurs. Peu d'enfants issus des milieux d'artisans ou d'ouvriers allaient dans des établissements scolaires. Le système éducatif de l'époque est largement privé et repose sur une vision aristocratique de monde par la bourgeoisie. [...]
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