[...] Le vote constitue la pratique politique la plus répandue et même la seule qui dans les grandes démocraties réunisse une majorité de citoyens ; mais pour combien de temps ? On a eu une participation de 56% des Américains en âge de voter lors des dernières élections présidentielles américaine (en faveur de Bush). Pour élire l'homme le plus important du monde, il y a à peine plus de la moitié qui a voté. C'était un record cependant, le plus grand pourcentage depuis 1968 ; en effet, depuis 1968, on en était arrivé à un tiers des citoyens en âge de voter qui votaient. Pour avoir un ordre de comparaison, aux Etats-Unis le taux de participation est calculé de façon différente par rapport à la France. En effet, on ne peut pas comparer le taux de participation en France avec celui des Etats-Unis.
- En France, on calcule le taux de participation des citoyens à une élection en fonction du nombre de citoyens inscrits, par conséquent, comme il y a environ 10% de la population en âge de voter qui n'est pas inscrite, on se doit d'ajouter 10% au taux d'abstention ou si on préfère d'enlever 10% au taux de participation.
- Ainsi, il faut rajouter 10% au taux d'abstention pour comparer le taux de participation en France avec celui des Etats-Unis.
[...] Les élections cantonales restent des élections très importantes, c'est un lieu d'apprentissage de la politique (cf. pour les conseillers généraux). La manière dont le vote s'est introduit en France est assez complexe. En effet, il est à noter que l'on n'a pas toujours voté en France comme aujourd'hui. C'est le produit d'une évolution historique. Nous pouvons de plus dire que d'autres pratiques du vote ont été exclues : comme par exemple le vote à main levée, le vote au sein du travail etc. Il est bien sûr particulièrement important d'étudier la topologie (« topos » en grec signifie : lieu, par conséquent, il s'agit de l'étude des lieux où la population vote et les lieux de votes en général) du vote. En effet, les lieux où l'on vote ont évidemment une grande importance (cela exclu de nombreuses personnes si seulement ceux qui avaient un travail devaient voter sachant qu'en France, il y a plus de 2 millions 200 mille chômeurs...) et voter sur son lieu de travail, c'est courir le risque d'être influencé par son patron, ses collègues. Donc, l'espace dans lequel on vote est tout à fait important. L'exemple de « l'isoloir » est révélateur des luttes, des conflits d'intérêts des pratiques politiques. En effet, c'est une loi du 29 juillet 1913 qui réglemente l'organisation des scrutins, le passage par l'isoloir et la mise en place de l'enveloppe qui cache le bulletin électoral. Depuis 1865, de nombreuses propositions avaient été faites pour trouver des moyens techniques pour moraliser les élections afin de lutter contre la fraude et les pressions diverses.
[...] Notons qu'il y a plusieurs façons de voir l'environnement - pensons à A. Siegfried avec l'environnement social et les choix électoraux. En effet, son étude, restée longtemps isolée, reposait sur une méthode d'analyse qui privilégiait l'approche géographique. Ainsi, André Siegfried comparait systématiquement des cartes visualisant la géologie du sol : granitique ou calcaire, l'habitat : dispersé ou groupé, le régime de la propriété ; grande ou petite, en faire-valoir direct ou en fermage, enfin les comportements électoraux sur la base de la dichotomie droite/gauche... Cependant, il y a également la prise en compte des variables lourdes (comme l'âge, l'appartenance sociale ou religieuse, le niveau de salaire...). On a longtemps considéré que ces variables étaient prédictives mais elles le sont beaucoup moins aujourd'hui qu'il y a 20 ans.
Variable socio-démographique :
La référence en la matière est celle de la variable du genre opposant les hommes et les femmes. En effet, la question qui se pose est : est-ce qu'être un homme ou une femme vous prédispose à voter d'un côté ou de l'autre ? Notons que pendant longtemps, on a constaté que les femmes (avaient tendance à voter) votaient plus à Droite que les hommes. Ainsi, en 1965, 39% des femmes avaient voté à Gauche contre 50% pour les hommes. Par ailleurs, De Gaulle a dû son élection aux femmes (rappelons que c'est sous le Général De Gaulle, en 1944 que le droit de vote a été accordé aux femmes). (...)
[...] Elle permet de comprendre la volatilité électorale. La volatilité électorale a souvent été présente par manque de repères politiques, en effet, ces électeurs volatiles ne voient pas vraiment la différence entre les partis. Ainsi, la volatilité électorale s'explique davantage par le manque de compétences, de connaissances vis-à-vis de la politique qu'autre chose. Si l'électeur se comportait réellement en fonction d'un calcul économique rationnel, il ne devrait pas allé voter, en effet, s'il se comportait en électeur-calculateur, il s'abstiendrait de voter. [...]
[...] Pour cela, il propose trois étapes : La réduction. Tout objet ou fragment social n'est pas connu par tout le monde de façon évidente, ce qui nécessite une critique de l'objet et savoir si cet objet est un système de relations repérable. Repérage du système relationnel entre l'objet et son environnement La multiplication des questions sur les conséquences que peuvent avoir ces relations à l'environnement. Ces étapes montrent que la motivation des agents est déterminée par leur place dans la structure, c'est-à-dire leur système de position. [...]
[...] En outre, il est particulièrement intéressant de voir que la plupart des élus sont (français) blanc de peau en effet, il y a très peu de mixité sur le plan de la couleur de la peau. Ainsi, nous nous devons de remarquer qu'il y a très peu de mixité dans les milieux politiques et par conséquent dans les partis politiques. Olivier Massenet dans La Gauche et les cités, histoire d'un rendez-vous manqué (publié en 2003) démontre que l'intégralité de ses démonstrations est transposable à la cité. [...]
[...] Le parlementarisme rationalisé = une procédure pour stabiliser les gouvernements, il y a l'introduction de beaucoup d'éléments dans la Constitution article 49-3 de la Constitution de 1958 autorisant le gouvernement à voter les lois sans aucune intervention du Parlement en France, en Italie, en Allemagne, en Grande-Bretagne, c'est la même chose. Ainsi, sur les partis politiques nous pouvons trouver des explications de type structurelles. Science politique et sciences sociales : La science politique est différente du droit constitutionnel, en effet la science politique se rapproche plus des sciences sociales. Elle se constitue et se développe en utilisant des instruments d'analyse psycho- sociale et socio-statistique d'après des données quantitatives. Du point de vue de ces méthodes la science sociale se situe au milieu de tout cela. En effet, elle est pluridisciplinaire. [...]
[...] Notons que les partis de Gauche ne faisaient que cibler cet électorat (cf. programmes électoraux). Ainsi, il est à remarquer que le Parti communiste à constitué une exception en France, en présentant des candidats de modestes origines sociales qui de ce fait les rapprochent plus des électeurs populaires. Sur ce plan là, il y a une évolution très nette du Parti socialiste, en effet, pendant longtemps, ils ont présenté des candidats de classe moyenne (cf. notons par exemple, leurs élus (candidats) étaient assez souvent des instituteurs de formation) alors que pour la Droite, les élus (candidats) étaient et sont encore des avocats, des médecins, des hommes d'affaires En d'autres termes, aujourd'hui c'est différent, le Parti socialiste présente des candidats ayant un bagage universitaire plus important, dans lequel les employés ne se reconnaissent plus. [...]
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