a. Terminologie
Les réflexions sur la stratification partent du constat de l'existence de hiérarchies et d'inégalités dans les collectivités humaines.
Une hiérarchie est un classement vivant à distinguer des supérieurs, des inférieurs et donc des intermédiaires, au regard de certains critères fonctionnant comme valeurs. Le fait, par exemple, de classer les individus selon la richesse ou le prestige implique que l'argent et la considération des autres sont des "valeurs" reconnues telles par au moins la majorité des membres de la société.
Stratification sociale :
- au sens large, elle désigne les différentes façons de classer les individus dans une société en fonction de la position sociale qu'ils occupent, en groupe de droit ou de fait, à partir de certains critères. Ces critères essentiels sont : la richesse, le prestige et le pouvoir
- au sens restreint, cette notion renvoie à un courant d'analyse.
b. L'approche par les classes sociales
Classe sociale : Groupes sociaux dans une société où n'existe pas de hiérarchie sociale officielle.
Elle se distingue d'une autre classe par un niveau de vie, un mode de vie.
L'étude des classes sociales, au plan théorique, ne peut pas être conduite autrement qu'à partir de la présentation initiale de l'analyse marxiste. C'est le sens donné par Karl Marx dans des ouvrages publiés entre 1848 et 1883, au concept de classe sociale qui sert de base à toute la réflexion conduite depuis le milieu du XIXème siècle sur la stratification dans les pays industrialisés.
Les classes sociales dans la conception marxiste sont des regroupements d'individu occupant la même place dans les rapports de la production.
La situation dans les rapports de propriété (le fait d'être ou non propriétaire des moyens de production) est le déterminant essentiel de la position de classe des individus.
Placés dans les mêmes conditions matérielles d'existence, les membres d'une classe développent une conscience de classe qui débouche sur les luttes de classe. La conscience de classe est indispensable pour que la classe sociale ne soit pas une simple catégorie mais devienne un acteur du changement social. Cette conscience de classe a deux dimensions : les membres de la classe doivent être conscients de leur appartenance et ils doivent aussi savoir que la classe joue un rôle dans la transformation de leur situation (...)
[...] Ordonnance de 1959 : école obligatoire jusqu'à 16 ans. Lois Haby (1975) : création du collège pour tous le collège unique en continuité de l'école pour tous. Création des ZEP (1981) La «démocratisation du système éducatif peut être saisie de deux manières différentes : - Démocratisation quantitative massification ( toutes les catégories de population peuvent voir leurs enfants accéder au système scolaire. - Démocratisation qualitative égalité des chances, de réussite à n'importe quel niveau pour le plus grand nombre. a. [...]
[...] On parle d'une égalité proportionnelle. C'est le principe qui caractérise la justice distributive. Méritocratie : Société dans laquelle la réussite scolaire et/ou sociale est fonction du mérite de l'individu, notamment de son travail, et non pas de ses origines sociales. Synthèse : L'équité permet de se rapprocher de l'égalité b. L'équité comme facteur de justice sociale chez John Rawls John Rawls : 1921-2002, philosophe, USA, cherche à montrer que la liberté individuelle et la justice sociale sont conciliables. Selon lui, la justice sociale débouche sur l'équité et non l'égalité. [...]
[...] La stratification sociale reflète les inégalités L'évolution des PCS traduit la constitution d'une vaste classe moyenne. Cette moyennisation de la société française s'explique entre autre par : - rapprochement des niveaux de vie entre les différents groupes sociaux (moyennisation des revenus) - une certaine homogénéité quant à leur mode de vie puisque leurs spécificités tendent à s'estomper. Malgré cette thèse de la moyennisation, la contestation de celle-ci depuis les années 1980, avec la thèse de la polarisation, nous amène à nous intéresser à la diversité des indicateurs utiles au repérage des inégalités : patrimoine, salaire, revenu, consommation, pratiques culturelles, diplôme, réseau relationnel, état de santé. [...]
[...] Deux conceptions s'opposent sur l'efficacité économique des inégalités et donc sur la nécessité de lutter contre ces inégalités. Selon les libéraux, les inégalités peuvent être efficaces : elles incitent l'individu à faire les efforts nécessaires pour améliorer sa situation. L'intervention de l'Etat Providence peut mettre en question l'incitation au travail et la création de richesses. Les inégalités justes servent donc la croissance. La justice sociale reposant sur l'égalité ne va pas toujours de pair avec l'efficacité économique. Selon les Keynésiens, une distribution trop inégalitaire des revenus constitue une limite à la croissance. [...]
[...] Quant à la comparaison des PCS entre mères et filles, elle n'est pas plus satisfaisante car les mères appartiennent à une génération dans laquelle l'activité professionnelle était réduite. En 1993, la mobilité sociale des femmes est plus forte que celles des hommes parce qu'elle est plus structurelle. Le rôle de l'école : facteur de reproduction ou de mobilité sociale ? Lois Ferry (1881) : enseignement primaire (jusqu'à 13 ans) gratuit, laïc, obligatoire. L'école a pour but d'assurer l'égalité des chances. [...]
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