I) Mutations du travail et conflits sociaux
Les mutations du travail et des emplois au cours des dernières décennies ont contribué au déclin et à la transformation de ces conflits.
A/ L'industrialisation à l'origine des conflits du travail
La classe ouvrière est née avec l'industrialisation au cours du 19ème siècle. Les rapports entre les employeurs et les ouvriers ont été marqué par des conflits importants, cependant, le syndicalisme a été un instrument privilégié de l'amélioration de la condition ouvrière.
1) La classe ouvrière au coeur des conflits
a. La lutte des classes de K. Marx
Au milieu du 19ème siècle, Karl Marx voit dans la misère ouvrière la conséquence immédiate des rapports sociaux caractéristiques de la société capitaliste : l'exploitation d'une classe par une autre, et par là-même, le conflit qui oppose ses deux classes.
Considérant que le travail est l'unique source de création de richesses, il dénonce l'appropriation, par la classe qui exploite, d'une partie de la richesse créée par la classe laborieuse (la plus-value).
Plus-value : différence entre la valeur créée par la force de travail et la valeur de cette force de travail
Marx développe une théorie réaliste des classes sociales dans laquelle la lutte des classes est le moteur principal de la transformation de la société. Pour lui, les ouvriers développent nécessairement une conscience de classe qui débouche sur une lutte des classes.
Rappels :
Weber expose sa théorie selon laquelle les classes sociales ne sont que des catégories sociales créées par les sociologues afin de comprendre la société. Les classes sociales n'étant que des "noms", sa théorie est qualifiée de nominaliste. Selon lui, une classe sociale défavorisée ne développe pas nécessairement d'identité et ne se bat pas automatiquement pour défendre ses intérêts. La lutte des classes n'a donc rien d'automatique. Des sociologues comme Mendras et Oslon se sont inspirés de son analyse.
Pour Bourdieu (1930-2002), comme pour Marx, il existe une lutte des classes, mais alors que pour Marx elle se déroule dans le domaine économique, pour Bourdieu, il s'agit d'une lutte opposant la classe dominante à la classe dominée, moins dotée en capitaux (économique, mais aussi culturel et social) (...)
[...] Un déclin des conflits . Les conflits du travail ont été source de changement social. Ils ont surtout abouti à la mise en place d'une législation du travail, qui a elle même conduit, en retour à une institutionnalisation des conflits. Les grands conflits traditionnels, qui prenaient souvent forme de grève, sont en déclin. Ainsi, les conflits du travail, dans le secteur privé, ont fortement reculé depuis les années 70 car crise de la classe ouvrière, ralentissement de la croissance économique, mondialisation, concurrence, risque de délocalisation . [...]
[...] La classe ouvrière au cœur des conflits a. La lutte des classes de K. Marx Au milieu du 19ème siècle, Karl Marx voit dans la misère ouvrière la conséquence immédiate des rapports sociaux caractéristiques de la société capitaliste : l'exploitation d'une classe par une autre, et par là-même, le conflit qui oppose ses deux classes. Considérant que le travail est l'unique source de création de richesses, il dénonce l'appropriation, par la classe qui exploite, d'une partie de la richesse créée par la classe laborieuse (la plus-value). [...]
[...] Les inégalités sociales expliquent donc l'action revendicative. Tocqueville explique les conflits sociaux par un facteur subjectif La croissance des espérances favorisées par la démocratisation explique les conflits. Ce ne sont pas les défavorisés qui se révoltent mais ceux qui sont les plus insatisfaits. La participation collective s'explique donc par le sentiment de ne pas avoir la situation que l'on mérite. La théorie de la frustration relative tente une synthèse entre Marx et Tocqueville : il y a une action collective lorsque l'écart entre les attentes des individus et ce qu'ils peuvent effectivement obtenir est trop grand. [...]
[...] En effet, la classe ouvrière a éclaté : - en tant que classe en soi : réduction des emplois industriels non qualifiés, augmentation des employés qui se prolétarisent, montée du chômage ouvrier et employé et des exclus. - en tant que classe pour soi : le déclin de la classe ouvrière comme classe pour soi concerne son capital politique, ses ressources culturelles et son capital symbolique. De plus, la concurrence entre les salariés a remplacé le sentiment d'appartenance à un même groupe. Synthèse : Les conflits du travail ont été les plus importants en 1968. [...]
[...] Sur le marché du travail, les syndicats ont-ils une action positive ou bien leur rôle est-il néfaste ? Depuis Adam Smith, cette question agite le monde des économistes. les libéraux affirment que les syndicats se conduisent comme un monopole, font augmenter les prix (en l'occurrence les salaires) et restreignent de ce fait l'embauche. ceux qui mettent en valeur l'action bénéfique des syndicats, par le biais de la négociation collective. Non seulement ils protègent les salariés de l'arbitraire patronal, mais ce faisant, ils améliorent les relations dans l'entreprise, et donc la productivité du travail et la qualification de la main d'œuvre. [...]
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