La construction sociale des genres (masculin/féminin)

Résumé du document

La différence des genres n'est pas immuable au delà des différences physiques et physiologiques qui elles sont immuables, en particulier pour ce qui est lié à la reproduction et qui définit spécifiquement un homme et une femme. Au delà de ces différences physiologiques liées à la reproduction le reste est largement construit.
L'historien doit chercher comment se construit cette différence et comment se construit une hiérarchie des sexes puisque dans les sociétés du haut, il y a une hiérarchie des sexes et une domination masculine.

Extraits

[...] Le Wergeld de la femme aide bien à comprendre la différence des sexes au regard de la loi et la place de la femme. L'homicide des femmes dans la loi franque est traité avec celui des hommes. Le Wergeld de la femme, comme celui de l'homme, dépend de son statut juridique. Il est plus élevé pour une femme libre que pour une esclave et c'est exactement la même chose pour un homme libre par rapport à un esclave. La personne à qui on doit verser le Wergeld varie également en fonction du statut juridique. [...]

[...] Tout ce qui est nécessaire à l'exercice du pouvoir et qui ne transforme pas en tyrannie du pouvoir parce qu'il est juste et sage. L'exercice du pouvoir est plutôt du côté du masculin. Cependant certaines femmes dans certaines circonstances données ou lieux donnés (monastère) exercent un pouvoir et l'exerce virilité. Il a donc une hiérarchie dans ses modèles. Hiérarchie, mais il ne faut pas l'exagérée et il ne faut pas trop opposé ses modèles masculins et féminins. On aurait tendance à classer la femme dans un modèle des plus soumises, dans un modèle domestique. [...]

[...] Elle tend la coupe remplie de vin ou de bière chez les Anglo-saxons et elle passe cette coupe de guerrier en guerrier en commençant par son mari. Elle préside au banquet avec son mari. Elle reçoit les hôtes. On sait par les traités de l'époque carolingienne que la reine est chargée de diriger tous les intendants des domaines royaux. C'est à elle qu'ils rendent leur compte et viennent livrer les produits issus des domaines royaux qui servent à l'approvisionnement de la cour. [...]

[...] Cela montre bien qu'elles s'occupaient de l'ensemble du processus de la fabrication des vêtements. Elles sont aussi en lien avec toutes les activités de vêtement ou au linge comme la broderie. On a des attestations de femmes dans les milieux aristocratiques qui fabriquent de superbes vêtements brodés d'or. De la même manière, le mari offrait à son épouse le lendemain des noces des vaches. Ce qui montre que l'élevage n'est pas une activité uniquement masculine comme on pouvait le penser. [...]

[...] Tout cela justifie l'infériorité féminine. Voici quelqu'un des modèles qui sont appliqués aux femmes et aux hommes. On peut discuter ses modèles et le fait de rejeter le côté charnel au féminin et le côté spirituel au masculin. Cela sert cependant à placer les prêtres au sommet de la hiérarchie parce que tous les hommes n'ont pas échappé à la chaire puisque seuls les prêtres en principe échappent à la chaire et au sexe. Mais quand on superpose charnel/passion et de l'autre coté esprit/raison on peut comprendre comment on place en tête les prêtres et les moines, en dessous les laïcs hommes et en dessous les laïcs femmes. [...]