Cours portant sur les conflits et mouvements sociaux, proposé en troisième année de licence de sociologie. Outre les deux notions qui font le centre de cet enseignement nous ferons appel à d'autres concepts et des théories sociologiques pour tenter de poser les bases de ce champ sociologique.
[...] Autre exemple, la relation entre un esclave et son maître. Un domestique unique va avoir tendance à se rapprocher de son maître et à s'identifier à lui. Les choses changent à l'arrivée d'un deuxième esclave. Simmel essaie de rendre compte des combinaisons possibles et les conséquences de ces combinaisons sur les relations. Il est rare qu'un conflit mette en scène deux parties[18]. La réalité nous fait apparaître un monde beaucoup plus complexe, l'Eta pouvant servir d'intermédiaire, ou alors que l'unité des groupes n'est pas si parfaite. [...]
[...] Ce mouvement s'élargit et devient mixe (on parle de mixe cité et de mixité). Une des figures marginales à l'époque et médiatisée de nos jours est celle de Fadela Amara[4]. Autour, un certain nombre d'acteurs vont s'engager. Une marche comme action collective est organisée dans différents lieux et aura lieu une manifestation à Paris pour clôturer. On a tous les ingrédients d'un mouvement social : engagement/dénonciation/définition d'un projet collectif. Dans le cas des émeutes urbaines de l'octobre 2005 qui commencent à Clichy sous Bois suite au décès de deux jeunes garçons à l'issue d'une course poursuite avec la police[5]. [...]
[...] L'hypothèse que va développer Oberschall est que c'est dans les collectivités en situation de segmentation que la probabilité de voir surgir une mobilisation sera la plus forte. Dès lors, les demandes sociales ne pourront pas être transmises aux centres de pouvoir. Elles seront dans l'incapacité d'interpeler, le degré de colère va s'accroître et donc la situation sera propice à des processus de mobilisation. S'agissant des conditions revenons sur la base organisationnelle mais surtout sur la situation de segmentation. C'est elle qui va permettre d'expliquer pourquoi des mobilisations voient le jour. La dimension horizontale va expliquer les formes que peuvent revêtir les mouvements sociaux. [...]
[...] Le mouvement social a une permanence que n'a pas le conflit. Pour bien comprendre, il faut introduire deux autres notions : la mobilisation et l'action collective. Mais avant présentons quelques axes de débat qui traversent la réflexion des sociologues dans le domaine du mouvement social. Dans le mouvement social, il y a l'idée d'une action guide vers, une idée de sens. Un mouvement social peut être porté par un acteur de classe ou peut-il être porté par des groupes d'intérêts/de pression ? [...]
[...] Grâce au droit les hommes vont pouvoir transformer un rapport de forces en un rapport de droit, c'est-à-dire un rapport capable de limiter les prérogatives des deux parties. Pour Simmel, l'être humain est irréconciliable envers lui-même parce que tout individu désire à la fois l'autonomie et donc la liberté et l'hétéronomie et donc la sécurité que peut lui procurer la société, le système. Apport de Simmel sur l'analyse des conflits. Nous nous proposons de retenir ici quatre points. Simmel reconnaît que si les conflits sont au cœur de la vie en société, l'absence de conflit, même temporaire, n'est pas nécessairement le signe d'un consensus. [...]
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