Comprendre la société, société naturelle, société construite, Aristote, Platon, Nietzsche, Kant, Machiavel, Hegel, sociabilité naturelle, animal politique, népotisme, méritocratie, contrat social, enrichissement, échanges
À partir de quoi peut-on comprendre la société ? Est-ce qu'une société est naturelle ou construite ? Aristote qualifie l'Homme de "zoon politikon" (animal politique). Pour la pensée grecque, l'Homme serait naturellement sociable. Il existe deux obstacles à l'harmonie sociale selon Platon : la propriété et la famille (on favorise le népotisme et cela empêche la méritocratie). Platon suggère d'abolir la propriété et de faire enlever les enfants à la naissance et que l'État les éduque. Chacun serait jugé seulement en fonction de ses mérites, quels que soient sa naissance, son sexe et même son appartenance. Cette conception de la société reste liée à la citoyenneté plus qu'à l'individu.
[...] N.B : La notion de famille n'est pas naturelle, est artificielle, et d'ailleurs la définition de famille dépend de la culture et de l'Histoire. II – Distinction entre public et privé On distingue trois termes : social, public, privé. Le public concerne tout ce qui est lié à l'État et à la vie de la nation. Le social renvoie à une communauté non politique. Hegel montre que la société vit dans l'immédiat alors que l'État doit prendre en compte les générations futures. Cela peut induire des conflits, avec par exemple le néo-libéralisme qui veut abandonner toute forme étatique. [...]
[...] Est-ce qu'une société est naturelle ou construite ? I – La sociabilité naturelle Aristote qualifie l'Homme de zoon politikon (animal politique). Pour la pensée grecque, l'Homme serait naturellement sociable. Il existe deux obstacles à l'harmonie sociale selon Platon : la propriété et la famille (favorise le népotisme et empêche la méritocratie). Platon suggère d'abolir la propriété et de faire enlever les enfants à la naissance et que l'État les éduque. Chacun serait jugé seulement en fonction de ses mérites quels que soient sa naissance, son sexe et même son appartenance. [...]
[...] L'anglais John Locke montre en outre que le travail est le fondement de la propriété et que l'enrichissement est conforme au contrat social. Montesquieu reprend cette idée en affirmant que : « l'effet naturel du commerce est d'apporter la paix. » La richesse n'est plus immorale parce qu'elle devient un facteur de paix et de progrès. Pour les Lumières, l'économie est au service de la morale et de l'humanité. Mandevile indique que plus les individus sont mauvais, plus la société est prospère et que plus les individus sont vertueux plus la société s'appauvrit. [...]
[...] Elle est à la fois naturelle et artificielle. Dans nos sociétés contemporaines, l'individu et le privé sont devenus prépondérants. Une société est constituée d'une Histoire, de croyances, d'interdits et d'une forme d'inconscient collectif tandis qu'un Etat est incarné par des institutions. La société semble aujourd'hui prendre le dessus parce que le communautarisme refait surface et s'oppose à l'État. III – Les échanges Toute société humaine est basée sur les échanges, devenus illégitiment la propriété de l'économie. En effet, l'échange est d'abord une notion philosophique : – les échanges ne sont pas tous d'ordre économique, à l'instar du premier d'entre eux, le langage. [...]
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