On parle souvent de classes moyennes. L'origine de l'appellation classe moyenne est assez lointaine, elle remonte à la première moitié du XIXème durant le premier temps de l'industrialisation. Mais à l'origine, l'appellation classe moyenne n'avait guère de rapport avec celle dont on parle encore aujourd'hui. Par exemple, en GB, on oppose la middle class à la gentry traditionnelle. Cela veut dire que ce que l'on appelle middle class avait plus de rapport avec la bourgeoisie car c'est en fait la bourgeoisie montante -> comme elle n'est que montante, elle n'est pas clairement établie, en opposition à l'aristocratie terrienne, aux propriétaires fonciers. (...)
[...] On voit que les républicains et les socialistes s'intéressent aux classes moyennes, mais aussi les conservateurs ( attention multiforme. Dans les conservateurs, il y a Poincaré, en 1909 (veille de la WW1) va contribuer à la création d'une association de défense des classe moyennes. Cette association a pour vocation de s'opposer à la mise en place de l'impôt sur le revenu (qu'on appelle aujourd'hui l'impôt sur le revenu des personnes physiques), mais elle n‘aura pas eu gain de cause puisqu'en 1914, on va créer cet impôt (1er prélèvement se fait en 1917). [...]
[...] On sait que cette opposition est très forte au début du XIXème, Ricardo est quasiment un porte parole des intérêts de la middle class, notamment quand il prône la suppression des lois sur le blé. Les lois sur le blé limitaient la possibilité de baisser le prix du blé puisqu'elle consistait à interdire les importations de blé ( à l'époque le prix du blé était beaucoup plus crucial ( si on limitait la baisse du prix du blé, cela limitait aussi la possibilité de baisser les salaires ouvriers ( intérêt de la middle class en tant qu'employeur des ouvriers. [...]
[...] Les classes moyennes sont donc concernées par le phénomène (ce qui n'est pas étonnant). On remarque pour ces classes moyennes qu'il y a davantage de mutations très importantes, mais elles se trouvent dans la structure des classes moyennes ( compensent le déclin d'autres classes préindustrielles. Là encore, on va avoir des enjeux politiques, les classes moyennes non salariées ont été touchées par différents événements historiques ( par exemple, la tendance à la dévalorisation du franc (Jaurès définissait les classe moyennes par la capacité à épargner ( si on ne se protège pas de la dépréciation, on est frappé de plein fouet) ( tout change à partir de la WW1. [...]
[...] Ce que met en avant Chauvel, c'est que l'élévation du centre de gravité se minimise ( il y a donc un lien dans sa thèse entre le ralentissement de la mobilité sociale (notamment structurelle ascendante) et la crise des classes moyennes ( il relie cela à un autre phénomène qui est un phénomène générationnel ( c'est aussi un constat sur les générations de crises (qui sont arrivées tardivement sur le marché du travail ( ont dû faire face à des situations, des difficultés différentes par rapport aux générations précédentes) ( ce problème devrait progressivement trouver des solutions. Il y a toujours progression des catégories supérieures (pas forcément les plus élevées dans la hiérarchisation sociale) ( les professions intermédiaires représentaient 23% en en 1982. Or même si ce n'est pas une catégorie supérieure, elle offre une opportunité de progression socioprofessionnelle (promotion) ( on peut donc réfuter cette thèse alarmiste énoncée par Chauvel. [...]
[...] On a remarqué qu'il y avait dès la fin du XIXème un enjeu politique ( il y a toujours eu avec les classes moyennes un enjeu politique. En 1976, dans Démocratie Française de Valérie Giscard D'Estaing, il évoquait : l'expansion d'un immense groupe central, aux contours peu tranchés et qui a vocation par sa croissance numérique exceptionnellement rapide, par ses liens de parenté avec chacune des autres catégories de la société, par son caractère ouvert qui en assure largement l'accès, et par les valeurs modernes dont il est porteur (cf. [...]
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