Société française, classes sociales, groupes sociaux, paysage social, travail ouvrier, classes supérieures, classe dirigeante, bourgeoisie
L'évolution du paysage social est relative à des déterminants économiques et sociaux comme la transformation de la structure des emplois et des rapports de forces entre groupes sociaux. Une représentation par tripartition de la structure sociale s'est peu à peu imposée contre la bipolarisation des « classe d'antan ».
[...] Leur essor a ainsi permis une mobilité professionnelle pour les ouvriers par promotion interne IV/ Administratifs et commerciaux La PCS administratifs et commerciaux regroupe des cadres et professions intermédiaires. La complexité organisationnelle croissante et l'augmentation de la taille des entreprises multiplient ces statuts (division verticale des taches) De plus le statut des cadres se différencie (Distinction des cadres administratifs et des cadres commerciaux) Le monde des employés de bureau La croissance des effectifs d'employé entrainée par la bureaucratisation des organisations, en fait une des catégories sociales les plus nombreuses. [...]
[...] On a assisté à un recul sensible des non salariés (industriels, gros commerçants et professions libérales) au sein de la bourgeoisie passant de en 1954 à 24% en 1982 alors que les salariés en composent les /Le patronat entre continuité et rupture : On assiste au déclin inéluctable du patronat traditionnel, fin des dynasties bourgeoises, ascension des directeurs et des technocrates =>montée en puissance d'une nouvelle classe dirigeante Les thèses managériales américaines montrent que le pouvoir économique est exercé par une nouvelle classe : les managers (séparation propriété du capital et pouvoir dans l'entreprise) - Berle et Means The modern corporation and private property (1932) proposent la notion de contrôle interne par le management - J .Burnham The managerial revolution (1941) fait une théorie sociale du manager par le déclin de la bourgeoisie possédante au profit de l'avènement des directeurs : révolution directoriale - J.K.Galbraith : fin de l'identification entre la direction et l'entrepreneur , la séparation entre la propriété et la direction effective signe la disparition de cette figure sociale. La conduite de la grande firme est impulsée par le management et la technostructure qui constitue une nouvelle couche de dirigeants. Mais en France on ne peut pas parler d'éviction des classes possédantes au profit de nouveaux acteurs sociaux en raison de la résistance du capital familial. Aussi la révolution managériale n'a pas atteint les PME majoritairement sous le contrôle familial. [...]
[...] II/ Reconversion et reproduction des catégories dirigeantes La bourgeoisie managériale Les grandes dynasties déclinent face à la montée des dirigeants salariés mais on observe une étroitesse du recrutement du patronat managérial, la bourgeoisie d'affaire parvient au fil des générations à garder l'essentiel du pouvoir économique P.Birnbaum étudie en 1974 la trajectoire et l'origine sociale des dirigeants : une majorité de PDG ont commencé leur carrière comme cadre supérieur à haut niveau et prés de 80% d'entres eux sont issus de la classe dirigeante (reproduction sociale : table des destinés) Un modèle élitiste de recrutement Un mode traditionnel de recrutement des dirigeants passe par la succession héréditaire et l'apprentissage sur le tas et s'oppose à un modèle technocratique dominant dans les grandes entreprises bureaucratiques passant par des études longues et formation élitiste sous forme de grandes écoles (sursélection scolaire) Les sommets de l'Etat : La haute fonction publique constitue une autre fraction des classes supérieures. > interpénétration entre patronat managérial, haute fonction publique et élite politique. Bourdieu parle de noblesse d'état qui détienne le pouvoir administratif comme le produit de stratégies de reconversion de la haute bourgeoisie III/ Une élite polyvalente et unique ? Une division du travail au sommet : Les classes supérieures se sont diversifiées. [...]
[...] 3/Un groupe sans dénominateur commun ? La Diversité des positions sociales et des sentiments d'appartenance sociale chez les employés se retrouve dans le domaine syndical et politique avec une faible affirmation identitaire (taux de syndicalisation moins élevés) Les employés n'ont pas d'image propre au niveau de la représentation socioprofessionnelle . A la fin des années 1980 seulement d'entre eux pensaient constituer une catégorie à part se sentent plus proches de techniciens et des cadres, et 46% des ouvriers. Le groupe des employés est au centre de plusieurs mutations socioculturelles des sociétés industrielles (salarisations, tertiarisation, essor du public et parapublic, féminisation ) Chapitre Classes supérieures et classe dirigeante Métamorphose de la bourgeoisie ? [...]
[...] R .Aron parle de division du travail au sommet en différenciant un certain nombre de catégories dirigeante qui résulte de la stratification du pouvoir. On distingue alors le grand patronat, la haute fonction publique, l'élite politique, les détenteurs du pouvoir médiatique, les tenants du pouvoir académique, et les idéologues et les chefs de file. Leur diversité est manifeste : - par les ressources pour P. Bourdieu elle correspond à l'inégal distribution en capitaux éco, social, et culturel - Et par la diversité des pratiques culturelles et des styles de vie consommation, culture, sociabilité, rapport à ‘Etat On parlerait aujourd'hui de plusieurs bourgeoisies en raison de clivages socioculturels internes Convergences et connivences Malgré cette diversité, il y a des tendances a l'unification et cohésion d'une fraction au sommet de la bourgeoisie, Paul Thibaud parle d' élite polyvalente et unique par un même processus de socialisation (même façonnement scolaire et congruence des valeurs et du style cultivé) un phénomène amplifié par l'homogamie et les pratiques mondaines . [...]
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