La récente crise financière, qui a entraîné la plupart des pays développés dans une crise économique profonde et une récession brutale, soulève des inquiétudes sur l'évolution prochaine des inégalités économiques et sociales dans un pays comme la France. Les professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) sont le résultat d'un regroupement de la population active française par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en 1954 (remanié en 1982) en catégories sociales (catégories socioprofessionnelles ou CSP).
À l'intérieur de ces catégories, les individus ont des caractéristiques proches : profession, niveau d'études et de responsabilités, revenu, secteur d'activité, statut indépendant ou salarié. Les inégalités désignent les différences d'accès à des ressources rares et socialement prisées.
[...] Le chômage affecte particulièrement les jeunes en France dans l'ensemble de la population active totale des jeunes actifs de 25 à 39 ans étaient au chômage en 2006 contre des 40 à 49 ans et encore, ce tableau ne rend pas compte du taux de chômage des 18 à 25 ans qui est beaucoup plus élevé (supérieur à 20 . ainsi que le critère immigré/non immigré. On peut observer une inégalité importante en matière de chômage entre les immigrés et les non-immigrés. La différence va presque du simple au double : en 2006 le taux de chômage des immigrés était dans l'ensemble supérieur de 7,3 points à celui des non-immigrés. Cette inégalité culmine chez les actifs de 25 à 39 ans, où le taux de chômage des femmes immigrées était 2,5 fois supérieur à celui des femmes non immigrées. [...]
[...] Les catégories socioprofessionnelles, un outil de mesure des inégalités sociales Introduction La récente crise financière, qui a entraîné la plupart des pays développés dans une crise économique profonde et une récession brutale, soulève des inquiétudes sur l'évolution prochaine des inégalités économiques et sociales dans un pays comme la France. Les professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) sont le résultat d'un regroupement de la population active française par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en 1954 (remanié en 1982) en catégories sociales (catégories socioprofessionnelles ou CSP) à l'intérieur desquelles les individus ont des caractéristiques proches : profession, niveau d'études et de responsabilités, revenu, secteur d'activité, statut indépendant ou salarié. [...]
[...] et de facteurs culturels et sociaux. Il y a entre les CSP des pratiques culturelles différenciées le faible taux de départ en vacances des agriculteurs (33,2 n'est pas essentiellement lié à leur revenu, il s'explique aussi par la nature de leur travail et par leur tradition sociale La fréquence faible des sorties au cinéma chez les ouvriers n'est pas qu'une affaire de revenu dans un milieu social où la télévision a une place prépondérante Parfois, les différences de mode de vie et de conditions de travail expliquent certaines inégalités comme l'espérance de vie à l'âge de 35 ans supérieure de 7 ans chez les cadres par rapport aux ouvriers La nomenclature des PCS reste encore aujourd'hui pertinente pour analyser les inégalités économiques et sociales qui demeurent souvent très marquées entre les différentes CSP La nomenclature des PCS est cependant un instrument limité pour l'étude des inégalités A. [...]
[...] Les inégalités en matière de consommation apparaissent nettement différenciées suivant les CSP, car elles sont logiquement la conséquence des inégalités de revenus L'équipement des ménages est très inégal pour certains biens En 2006, sur 100 cadres disposaient d'une connexion à Internet, alors que ce taux descend à 37,7 chez les ouvriers L'accès aux loisirs est également très égalitaire les taux de départ en vacances connaissent un écart allant de 1 à presque 2 ( contre 90 entre les cadres et les ouvriers B. Elles permettent aussi de rendre compte des inégalités sociales. [...]
[...] Cependant elle apparaît de plus en plus limitée pour rendre compte de la réalité socioprofessionnelle contemporaine et de l'état des inégalités économiques et sociales. Les critères de classification, et surtout l'homogénéité des CSP, sont de moins en moins adaptés à la population active d'aujourd'hui et les transformations du marché du travail font apparaître de nouveaux clivages sociaux. Par ailleurs, d'autres inégalités peuvent être mises en évidence, particulièrement en matière de chômage, en se fondant sur des critères non pris en compte dans la nomenclature des PCS (sexe, âge, etc.). [...]
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