Approche sociologique des pratiques de loisirs

Résumé du document

La sociologie est l'étude des phénomènes sociaux vus à travers des champs sociologiques particuliers. Cette approche étudie des "faits sociaux totaux" dixit Marcel MAUSS car on considère que les activités sociales que l'on étudie sont constituées d'un ensemble d'éléments qui les conditionne C'est un système qu'il est impossible de cloisonner et qu'il est nécessaire de re-situer dans son contexte. Ici en parlant de loisir on doit le replacer dans le contexte qui l'a produit. Les processus que l'on étudie sont hétérogènes : ils ne sont valables que dans leur contexte.
Le loisir est le pendant d'une société industrielle ou postindustrielle. L'analyse de ce loisir est problématique car la cloison entre le loisir et le travail n'est pas parfaitement étanche. Peu de gens s'expriment sur le loisir : soit car il ne représente qu'une faible partie par rapport au travail, soit car nos représentations sociales évoluent moins vite que la réalité.

Il y a 2 facteurs indispensables pour que la notion de loisir apparaisse :
Il faut qu'une partie des activités de la société échappe aux activités collectives, au moins une partie des activités doit être du libre arbitre des personnes.
Il faut que le travail présente des heures très clairement définies = temps libre facilement séparable.
Ces deux conditions se trouvent réunies dans nos sociétés industrielles. L'évolution du loisir est très étroitement liée aux évolutions des conditions et temps de travail. Si on veut comprendre l'évolution du temps de loisir il est nécessaire de se faire une idée claire de l'évolution du temps de travail.

Extraits

[...] Sports d'équipe : des hommes et des femmes de 21 à 30 ans à 40 ans à 50 ans à 60 ans à 70 ans. Course à pied (footing, jogging, cross-country) : des hommes et des femmes de 21 à 30 ans à 40 ans à 50 ans à 60 ans à 70 ans. Tennis : des hommes et des femmes de 21 à 30 ans à 40 ans à 50 ans à 60 ans à 70 ans. Ski de piste : (au moins 1 fois depuis 1 an) 20% des hommes et des femmes de 21 à 30 ans à 40 ans à 50 ans à 60 ans à 70 ans. [...]

[...] En 1740 : il devient les occupations ou distractions pendant le temps de liberté. Aujourd'hui, au sens moderne, le loisir suppose obligatoirement le travail qui est à la fois un résidu et bien davantage. Le loisir est le produit du travail mais par sa valeur existentielle il va aussi avoir un effet sur le travail. Dans toutes les sociétés modernes il y a une différence de temps contraint entre l'homme et la femme de l'ordre de 7 à 8h par semaine. [...]

[...] Après 70 ans ce % reste élevé Bricolage : Tous les jours ou presque pour les 51 à 60 ans pour les 61 à 70 ans pour les >70 ans. Jeux de cartes ou autres jeux de société : Chaque semaine ou presque pour les 51 à 60 ans pour les 61 à 70 ans pour les >70 ans. Lecture de journaux quotidiens : Tous les jours ou presque : 50% pour les 51 à 60 ans pour les 61 à 70 ans pour les >70 ans. [...]

[...] - Des activités se maintiennent ou progressent dans le classement, la marche dont le taux de pratique augmente régulièrement avec l'avancée en âge, la culture physique reste très présente comme la natation et le vélo. Soulignons que, pour toutes les tranches d'âge à partir des 35/49 ans, le classement des 4 activités les plus pratiquées reste identique avec, dans l'ordre, la marche, la culture physique, la natation et le vélo. - Des activités disparaissent du classement : Après 50 ans, F.B. et courses Après 65 ans, le ski alpin. - Des activités apparaissent : Après 50 ans, chasse et pêche, Après 65 ans, gymnastique médicale. [...]

[...] La différence de 7h entre les hommes et les femmes au niveau des tâches familiales s'explique par : L'insuffisance des appareils ménagers. L'insuffisance des transports. L'influence des traditions culturelles. Malgré les disparités observées, la tendance est à la diminution du temps passé aux tâches ménagères associé à une augmentation du temps pour les activités de loisir. Activités spirituelles et religieuses On constate que la diminution du temps de travail n'a pas d'influence positive sur le temps de pratique religieuse. En Europe et aux Etats-Unis on remarque même une baisse de cette pratique. [...]