Geston du risque, anthropologie, irrationalité, effet cocktail, normes sociales, perception du risque, risque, David Lebreton, Marie Douglas, résilience forcée, psychologie
Le risque est une partie intégrante de notre existence humaine. Contrairement à d'autres êtres vivants, les humains sont capables de se projeter dans l'avenir et de reconnaître les dangers dits « potentiels ». Cela signifie que la gestion du risque est un aspect fondamental de notre vie quotidienne et sociale.
Historiquement, le progrès scientifique et technique a été perçu comme une voie pour améliorer les conditions de vie. Cependant, des crises comme celles de Tchernobyl (1986) et la vache folle (1995) ont remis en question cette vision. Ces évènements ont montré que les technologies censées améliorer notre vie peuvent aussi introduire de nouveaux risques.
[...] Alors, ils choisissent de ne pas y penser. Est-ce que c'est sain ? Pas vraiment. Mais est-ce que c'est compréhensible ? Absolument. ? On peut aussi parler de résilience forcée. C'est comme si les habitants disaient : « On n'a pas choisi ça, mais on va survivre, quoi qu'il arrive. » Ce n'est pas de la folie, c'est un moyen de tenir debout dans une situation totalement ingérable. C'est une tragédie humaine, où la psychologie et la sociologie se mélangent à des enjeux environnementaux et politiques complexes. [...]
[...] Les accidents, même rares, fragilisent la confiance du public dans la technologie, parce qu'on attend qu'elle soit sans faille. Cette attente démesurée fait que les échecs sont vécus comme des trahisons. L'irrationalité du public face au risque Le public est souvent décrit comme irrationnel face aux accidents, parce qu'il réagit plus à l'évènement (ex : crash d'avion) qu'aux conséquences réelles. L'idée est que nous sommes plus affectés par le symbole de l'accident que par le nombre de victimes réelles. C'est vrai que la perception du risque est souvent biaisée. [...]
[...] C'est une distinction pertinente. On aime contrôler notre exposition au risque, et cela rend les risques que nous choisissons de prendre plus supportables. Peut-être parce qu'on sait à quoi s'attendre ? Ça rejoindrait l'idée que nous avons besoin de nous sentir en contrôle face à une situation dangereuse. II. Les risques collectifs et les risques individuels Les risques collectifs (exemple : catastrophes naturelles) sont souvent moins tolérés que les risques individuels, parce qu'ils échappent à notre contrôle personnel. - Exemple : Si une tempête détruite des maisons, et que l'Etat ne déclare pas de catastrophe naturelle, l'individu est seul à gérer les conséquences, ce qui rend la situation encore plus difficile. [...]
[...] Ce n'est pas juste ce que les gens disent qui compte, mais où et quand ils le disent, et ce qu'ils ne disent pas. Les tombes sont plus que des symboles. Elles ancrent le récit dans un temps post-catastrophe, où la mort continue de dicter les pratiques sociales. Filmer les tombes dans ce contexte est une façon de dire que les conséquences de Tchernobyl ne se limitent pas à l'année 1986. La mention du « nuage noir » et de l'information tardive montre que le discours est aussi une construction sociale. [...]
[...] Ils font des choix, mais forcément, ça crée des contradictions. Genre, on n'interdit pas le tabac même si c'est dangereux, mais on met plein de moyens pour des trucs moins mortels. Pourquoi ? Parce que l'État, il calcule tout en fonction de ce que les gens peuvent tolérer sans trop faire de scandale. Maintenant, entre en scène les médias. Eux, ils jouent sur l'émotion à fond. Ils balancent des images dramatiques, mais bon, ça finit par banaliser tout. Et en plus, ils aiment bien trouver des coupables. [...]
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