Affaiblissement de la société salariale, condition salariale, marché du travail, travail en intérim, emploi féminin, socialisation, Beaud et Pialoux, Castel, emploi partiel
Le travail occupe aujourd'hui une place majeure dans la vie des individus (organisation du temps, statut social). On a une augmentation du nombre d'actifs et du nombre d'emplois féminins. On a aussi une augmentation du salariat au détriment des travailleurs indépendants. Les sociologues se sont intéressés à la place qu'occupe le travail dans le processus de socialisation des individus et ont montré le rôle grandissant de l'activité sociale.
[...] On n'a pas vu de ralentissement depuis. En 2014 on a 48,2% des femmes dans la population active. Pourtant, on a toujours de nombreuses particularités : ● Emploi partiel : en 2015 plus de 30 % des emplois féminins sont occupés à temps partiel fois plus que les hommes) → elles subissent cet emploi partiel, elles veulent travailler plus. ● Services : p rès de 8/10 employées qui sont des femmes. ● Activités d'exécution : perception “typiquement” féminine (secrétaire, par exemple) car liées à l'activité de “mère” (service ménager, service aux personnes) → Inégalités dans la structure des emplois : ● Santé des Services Sociaux : 80% de femmes ● Enseignement : 70% ● Vente : 70% ● Police : 1 femme Concentration par secteurs des nombres de femmes (division activités typiquement masculines/féminines). [...]
[...] Les ouvriers vont être touchés par l'affaiblissement de l'aspect salarial. C'est un travail qui reste fortement contraint, avec de nouvelles exigences sociales : besoin de contrôle, zéro défaut, être coopératif, disponible, prévoyant, etc. → Situation de vulnérabilité à la fois objective et subjective : de fait, il va y avoir un sentiment de travailler dans la peur avec la menace du chômage et de la précarité qui va peser sur l'ensemble des employés qui va accentuer la compétitivité et réduire la solidarité (la prime va diviser les ouvriers et faire diminuer l'ambiance). [...]
[...] Depuis les années 1970, on va assister à une tendance inverse : à l'affaiblissement de la condition salariale. Ce dernier va prendre deux aspects : 1. La hausse du chômage qui va être durable : en 1970, il y avait 300 000 demandeurs d'emplois inscrits à l'ANPE. À partir de 1976, il y aura un décollage du chômage (1 de chômeurs). Le nombre de demandeurs d'emplois a toujours évolué depuis cette période La précarisation du travail : la forme la plus stable de l'emploi va perdre de son hégémonie (CDI). [...]
[...] → Banalisation de l'intérim, mode d'entrée dans la vie active fréquent. → Va produire un ensemble de faits sur les conditions de vie. Cette banalisation que va analyser Nicolas Jounin (Chantier interdit au public, 2008) montre qu'il y a entre ⅓ et ⅔ de la population embauchée en intérim. C'est une institution qui organise la précarité. Il n'y a pas de durée déterminée qui vont fixer les dates de la mission. L'objectif de l'entreprise c'est de pouvoir se séparer à tout moment de l'intérimaire. → Pratiques d'embauche inégales. [...]
[...] L'emploi féminin Longtemps, le travail était considéré comme spécifiquement masculin. Les femmes étaient définies comme “mineures” et ne pouvaient donc pas signer de contrat, acheter des biens sans le contrôle et l'accord de leur mari. C'est en 1907 que les femmes peuvent obtenir le droit de disposer librement de leur salaire. C'est en 1965 qu'elles peuvent contracter un emploi sans l'accord de leur mari. C'est “grâce” aux guerres que les emplois des femmes vont se multiplier. Après la WWII, les femmes mariées vont désirer occuper un emploi rémunéré. [...]
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