Comment passe-t-on d'un page de classe à une classe d'âge ? Au sens physique, l'adolescence n'existe pas et pourtant, elle est devenue un élément important de la société. L'adolescence est une tranche d'âge qui varie selon les cultures. En France, elle a lieu entre 12 et 18 ans alors qu'en Angleterre, la définition donnée par le dictionnaire place les « teens » entre 13 et 19 ans.
[...] L'adolescent travaille pour empêcher le développement de son imagination et de la rêverie. Cela montre la crainte des jeunes et l'asociabilité (crainte d'une remise en cause des valeurs). Les cas de rejet du système par les adolescents sont rares. On accepte parce qu'on met en place des dérivatifs. L'idée est de faire de l'adolescence une période de potentiel, une tranche d'âge de pureté qui, bien encadrée, peut donner des élites. Des mouvements de jeunesse apparaissent pour prendre en compte cet aspect : le scoutisme par exemple (en Angleterre, c'est pour occuper les enfants des classes populaires ; en France, c'est pour occuper les enfants des classes moyennes et aisée). [...]
[...] L'adolescence a deux périodes : -avant le XIXème siècle, apparition progressive pour les riches. Age de classe. -fin XIXème siècle, classe d'âge. Elargissement progressif de la notion d'adolescence. On passe d'une période dangereuse à une période de construction de la personnalité. S'impose l'idée qu'il faut une adolescence pour obtenir un adulte apaisé. Les évolutions physiques et psychiques sont assumées. Après la guerre et dans les années 60, a lieu le baby-boom et la montée de l'adolescence. De nombreuses classes sociales deviennent autonomes avec une culture propre qui devient celle de la société. [...]
[...] On met en place une pédagogie de la méfiance. C'est un moyen de contrôler les adolescents et de les empêcher d'être ce qu'ils sont : -refus de toute idée de sexe dans l'esprit des adolescents : séparation des sexes. Avant la fin du XIXème siècle, il n'y a pas de collège pour les filles -infantilisation : on maintenir de toutes les manières l'adolescent dans un stade d'enfance. Idée qu'ils ne sont pas des adultes mais encore des enfants. -déresponsabilisation qui passe par l'idée qu'on ne peut rien confier aux adolescents -isolation du garçon du monde et de lui-même. [...]
[...] Négation de l'adolescence avec un phénomène physique plus rapide. Passage de la petite fille à la mère potentielle. Pour les classes populaires, il n'y a pas d'adolescence car il n'y a pas d'autonomie. On devient adulte quand on quitte l'école car on travaille. La transmission de la classe sociale et du métier est quasi automatique. La vie se déroule en trois stades : l'enfant, l'apprenti, et l'ouvrier. Cela se complique dans les années 1880 à cause de l'école obligatoire. L'encadrement devient un enjeu politique. [...]
[...] L'adolescence c'est le temps d'être en état de reproduire. L'adolescence vient du latin adolescere qui signifie grandir : cela a des conséquences physiques qui s'accompagnent de perturbations psychoaffectives : le développement intellectuel c'est-à-dire la prise en compte des phénomènes de l'abstraction ; le développement psychique c'est-à-dire la prise en compte de son identité accompagnée d'un besoin d'autonomie (crises familiales) et d'un développement affectif ou le désir de l'autre. C'est le temps des expériences et du danger, d'une remise en cause du fonctionnement social, de la famille et de la société, c'est donc un danger pour les autres (par exemple Arthur Rimbaud). [...]
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