Commentaire d'un extrait de L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme de Max Weber.
[...] Cet éthos est propre au capitalisme moderne occidental. Weber montre que l'ensemble de la doctrine de Franklin relève de l'utilitarisme. Les qualités qu'il énonce ne sont que qualités que parce qu'elles sont utiles dans un sens capitaliste : l'honnêteté est utile puisqu'elle assure le crédit. De même, la ponctualité, l'application au travail, la frugalité ; c'est pourquoi ce sont là des vertus. 4. Processus de rationalisation et sentiment religieux (49-51) La particularité de la doctrine de Franklin réside dans le fait qu'elle n'est pas orientée vers un plaisir personnel. [...]
[...] Pour Weber, l'esprit du capitalisme existait avant le capitalisme lui- même. Notamment dans les colonies de la Nouvelle-Angleterre, fondées sur un principe religieux. Dans le cas présent, la relation causale est donc l'inverse de celle que proposerait le matérialisme historique. Et il se légitime grâce à l'approbation de tout un peuple. Synthèse : >Il s'agit de trouver les traits caractéristiques de l'esprit du capitalisme. >La définition de ce concept ne peut s'élaborer qu'au fil de la recherche. >Le manifeste de Franklin montre comment le devoir de l'homme honnête est d'augmenter son capital, il est un signalement provisoire de l'esprit du capitalisme. [...]
[...] Max Weber L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme (1904-1905) Le problème pages 43 à 53 Plan : 1. Introduction Définition des termes de l'étude Comment cerner un concept historique 2. Le manifeste de Franklin Signalement provisoire Expression de l'esprit du capitalisme 3. L'éthos capitaliste Notion d'éthos Utilitarisme de Franklin 4. Processus de rationalisation et sentiment religieux Rationaliser l'irrationnel Fondements religieux 5. Conclusion Un esprit antérieur au capitalisme lui-même Une vision du monde qui s'oppose au matérialisme historique de Marx 1. [...]
[...] Weber écrit : qui doutera que c'est l'esprit du capitalisme qui parle ici de façon si caractéristique ? 3. L'éthos capitaliste (47-49) Weber définit ensuite la notion d'éthos à partir d'un exemple : un homme d'affaire qui refuse de suivre son associé qui se retire des affaires, pour continuer à gagner de l'argent aussi longtemps qu'il le peut. Ce choix qui peut paraître individuel, se retrouve en fait comme une maxime éthique pour bien se conduire dans la vie dans le manifeste de Franklin. [...]
[...] Cette articulation entre devoir et métier est l'idée caractéristique de l'éthique sociale de la civilisation capitaliste ; en un certain sens, elle en est le fondement. L'individu ressent une obligation envers sa profession. Cette obligation s'éprouve aussi de manière plus globale : Dans la mesure où l'individu est impliqué dans les rapports de l'économie de marché, il est contraint à se conformer aux règles d'action capitalistes. 5. Conclusion (51-53) La domination sociale qui s'exprime dans l'action capitaliste, comme le rapport patron-ouvrier, ne découle pas d'un ordre naturel. [...]
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