La ville comme laboratoire social, Robert Ezra Park, 1929, sociologie
Robert Park (1864-1944) est d'abord un journaliste. Il devient sociologue et est un auteur qui fait partie de l'école de Chicago, fondée par W. Thomas et qu'il a contribué à créer. Il est élève de Simmel dont on peut percevoir les idées dans ses écrits. Il réalisa tout d'abord des enquêtes monographiques concernant les paysans polonais, puis les sans-abris. Finalement, il fera de la ville et de ses composantes son objet d'étude principal. L'école de Chicago est un courant de la sociologie américaine du XX ème siècle, dont les sujets d'étude sont centrés sur la ville, l'immigration et la déviance.
[...] Elle est utilisée couremment par les sociologues contemporains. Park montre comment la ville a ce rôle de laboratoire, permet d'analyser les phénomènes de société, et est à l'origine d'une méthodologie innovante, où le sociologue est en contact avec l'objet d'étude. Il parvient à montrer que la délinquence n'est pas inhérente à une communauté ethnique, mais plutôt à une zone d'habitation dans la ville. Park, avec Burgess, étudie les phénomènes d'interaction, d'une part entre les individus, et d'autre part, entre le milieu et l'individu. [...]
[...] C'est dans la ville que l'on peut le mieux étudier les institutions ou la famille, car celles-ci se développent ou régressent plus rapidement. Ainsi, en tant que laboratoire, la ville offre une image grossie, mais pas déformée de l'homme dans la société. Elle joue alors le rôle de micro-société. Park démontre qu'elle est le lieu d'étude idéal. Elle a aussi pour mérite, si c'en est un, de favoriser des comportement qui auraient été étouffé dans un autre milieu, ce qui fait de la ville un milieu de culture idéal, et le laboratoire de la sociologie. [...]
[...] Ce nouveau laboratoire de recherche lui permet de comprendre les comportements collectifs. Cette démarche est à la fois expérimentale, se veut scientifique, et est aussi pédagogique. Il emploi un terme d'avant garde : l'environnement, pour montrer que ce dernier entretient un rapport étroit avec l'individu et que ce rapport peut l'aider à analyser les comportements. Au début du XX ème siècle, la ville de Chicago est en pleine mutation, avec un processus d'industrialisation très important, une population qui ne cesse d'augmenter, dont une grande partie avec l'immigration. [...]
[...] Ainsi, pour Park, la ville correspond à un nouveau type social, à un nouveau réseau qui relie les hommes. L'ère de l'industrialisation rend les hommes individualistes du fait de leur déracinement de leur campagne. La nouvelle vie à la ville, fait que de nouveaux liens s'instaurent entre les individus, qui s'affranchissent des repères liés à la tradition, mais aussi à la religion. La famille tombe en désuétude ou se transforme, et sa désintégration est d'autant plus rapide dans les villes, alors de nouvelles institutions la remplacent. [...]
[...] Il analyse cela comme le résultat de l'augmentation de population sur un territoire donné à un moment donné, combiné à une certaine désorganisation de la société à un moment de l'histoire où celle-ci est en pleine mutation. La criminalité et la déviance seront les thèmes centraux de l'écologie urbaine de l'école de Chicago. EXPLICATION Dans ce texte, issu de son ouvrage « La ville comme laboratoire social », la ville est considérée par Robert E. Park comme une nouvelle sphère. Outre la famille, la tribu, il faut désormais envisager l'individu dans la ville. [...]
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