Commentaire d'un extrait de l'oeuvre de Baudelot et Establet intitulée Suicide, l'envers de notre monde. Pourquoi les hommes se tuent-ils plus que les femmes ? Les jeunes moins que les personnes âgées ? Les urbains plus que les ruraux ?
[...] Il peut exister des écarts de classe entre les conjoints (184) Cela introduit donc une nuance dans la compréhension des statistiques du suicide féminin. Caractéristiques du suicide féminin Les femmes qui se suicident le plus sont celles des professions libérales et intermédiaires de la santé et du social. (184) L'exemple du burn-out chez les infirmières des services de soins palliatifs : incendie intérieur, épuisement mental et nerveux, objectifs irréalisables, tâches insurmontables (dont le combat contre la mort). Le suicide est plus fort chez les célibataires en général. [...]
[...] Actualisation des thèses de Durkheim Christian Baudelot et Roger Establet, Suicide, l'envers de notre monde Le Seuil Extrait étudié (pages 176 à 187) I. Introduction Taux de suicide et hiérarchie sociale Genre et suicide/ Activité et suicide II. Suicide au bas de hiérarchie sociale (180-181 et 184) Les ouvriers remplacent les paysans Suicide au sein des corps de métiers III. Le suicide au féminin (184-185) Couples et rapports de classes Caractéristiques du suicide féminin IV. Conclusions et ouvertures (185-187) La profession comme simple indicateur synthétique Importance de la valeur sociale I. [...]
[...] Suicide au bas de la hiérarchie sociale (181-181 et 184) Le haut de la hiérarchie sociale reste protégé : Les intellectuels, les cadres et les professions libérales, sont les catégories sociales qui se suicident le moins. (180) Le bas est donc plus exposé, mais les choses bougent. Les ouvriers remplacent les paysans comme groupe social le plus touché. Les transformations profondes qui ont bouleversé le monde rural (180) ont fait des paysans une catégorie exposée au suicide. On retrouve là, une forme de suicide anomique. La reconversion des paysans achevée, ce sont les ouvriers qui se suicident le plus. [...]
[...] Importance de la valeur sociale En plus de la catégorisation professionnelle, il faut envisager également le niveau d'étude et de revenu. Même si elle reste incomplète, la combinaison des 3 facteurs profession/diplôme/revenu permet de mettre en évidence la valeur sociale Celle-ci s'organise autour d'une échelle de valorisation et de dévalorisation, par rapport à des normes sociales données. Suicide et valeur sociale : les facteurs économiques et sociaux agissant sur le suicide doivent être cherchés du côté de la valeur sociale qui est simultanément attribuée aux individus par la société et par eux-mêmes. [...]
[...] Cela s'explique par l'effondrement de la "classe ouvrière" en tant que groupe social et la dévalorisation du travail ouvrier [délocalisations, désindustrialisations]. (181) Les câtégories situées au bas de l'échelle [ ] se suicident le plus ; émergence d'une couche d'exclus [ ] sans espoir d'ascension sociale. (180) On retrouve là en encore une forme de suicide anomique. Au sein même des corps de métiers, c'est le bas de la hiérarchie qui est la plus touchée. Nuance introduite par la "ventilation des corps de métiers c'est-à-dire les différences hiérarchiques au sein d'une même profession. [...]
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