L'extrait étudié est tiré de la postface d'une étude sociologique de William Foote-White intitulé Street Corner Society, la structure sociale d'un quartier italo-américain. L'objet de son livre est l'étude d'un quartier italien de Boston à la fin des années 30, Cornerville. Pour mener à bien son enquête, l'auteur a vécu quasiment en immersion totale dans ce quartier et a mis en place une méthode d'enquête sociologique appelée depuis « l'observation participante ».
La postface est en fait la dernière partie du livre dans laquelle W. F. Whyte expose les choix méthodologiques de l'ouvrage. La postface a été ajoutée lors de la réédition du livre en 1955. Dans cette postface, l'auteur apporte des informations sur la façon dont s'est déroulé l'étude.
Elle expose les problèmes et les choix méthodologiques de l'ouvrage constituant ainsi une sorte de manuel d'initiation à la méthode de l'observation participante et au travail de terrain. Grâce à la postface, le lecteur a l'impression de rentrer dans les coulisses de l'étude. L'auteur nous fait part de ses expériences, ses réflexions, ses rencontres, ses difficultés.
[...] * On peut ainsi citer l'exemple du match de bowling entre les Nortons et le Club de la communauté italienne au cours duquel W.F.Whyte ne peut s'empêcher d'encourager avec plus d'enthousiasme les gars de la rue: J'essayais d'applaudir impartialement les bons lancers des deux équipes, mais je crains qu'il n'ait été évident que je mettais plus d'enthousiasme dans mes encouragements aux Nortons. Ainsi, à travers ces exemples on voit que par la méthode de l'observation participante, l'implication dans la vie des individus est inévitable. Les sentiments affectifs peuvent interférer avec l'étude. Le chercheur devient donc plus acteur qu'observateur. Or, la distinction est d'autant plus difficile à faire pour l'observateur qu'il est lui-même acteur des évènements. [...]
[...] Conscient de la situation déplorable de ces quartiers, il se dit plus touché par le sentiment de honte à visiter de tels quartiers. Cette prise de conscience créa un réel désir de faire quelque chose pour ces gens C'est ainsi qu'il projette d'écrire sur le quartier italien de Boston, North end, appelé Cornerville dans la traduction française. Il commence son étude en février III/ Resume du texte Sa formation d'économiste conduit au départ l'auteur à étudier l'ensemble de la vie sociale, économique, politique, religieuse de Cornerville mais il se rend vite compte de l'ampleur du travail et finit par centrer son étude sur l'organisation de la vie sociale de la communauté italienne de Cornerville. [...]
[...] Dans cette postface, l'auteur nous fait part de sa méthode d'observation participante : le chercheur doit se fondre dans l'organisation du milieu observé, s'adapter aux relations qui y règnent. L'observateur par participation est un membre du groupe, il participe totalement à sa vie et ses activités. L'objectif de cette méthode est de comprendre et décrire les phénomènes sociaux. Le sociologue adopte un comportement se mêlant à l'existence quotidienne de la population qu'il étudie. L'observation participante, est une méthode pertinente pour comprendre les interactions, les attitudes, ou le comportement d'une population. [...]
[...] Il choisit Cornerville car c'est un quartier d'immeubles surpeuplés qui compte le plus d'habitants au m2. Ainsi, il dit : J'ai fait mon choix sur des critères fort peu scientifiques; c'est Cornerville qui correspondait le mieux à l'image que je me faisais d'un quartier pauvre: à savoir une zone d'immeubles de quatre à six étages délabrés et surpeuplés. Une immersion incomplète En ce qui concerne l'intégration, il faut préciser que l'immersion n'était pas totale : tout le monde dans le quartier savait que Bill était là pour mener une étude de Cornerville et cela exigeait de sa part le respect d'un certain rôle social (on lui reprocha de dire des injures par exemple alors que tout le monde dans ce quartier populaire en disait De plus, W.F.Whyte se rend régulièrement à Harvard d'abord pour se documenter mais aussi pour se doucher. [...]
[...] W.F.Whyte dit à son sujet que c'était quelque chose de tout à fait différent des bandes de la rue que j'avais rencontrées Doc Doc est un jeune américain d'origine italienne. Bénéficiant d'un haut rang social au sein de son quartier, c'est lui qui la plupart du temps prend des décisions au sein de la bande. Il est à la fois le leader des gars de la rue et membre de la communauté italienne. Doc passera progressivement du statut d'informateur à celui de collaborateur. Ayant le statut de chef de bande c'est lui qui posera les questions de W.F.Whyte aux acteurs sociaux. [...]
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