Commentaire de texte retraçant les origines de la sorcellerie en se basant sur l'oeuvre Les putains du diable, le procès en sorcellerie des femmes, d'Armelle Le Bras-Chopard.
[...] Comment les femmes soumises au diable sont consentantes et investies de pouvoirs nuisibles, ou encore comment les soi-disant sabbats se déroulaient. Tout cela pour consolider l'unité territoriale ; par exemple : le Saint empire romain germanique : multiples principautés : il y a plus de bûchers qu'en France où le pouvoir est plus centralisé. - Le retour des sorcières : l'auteur relie les faits du passé au monde contemporain et dénonce la misogynie encore très présente ds nos sociétés dites laïques et égalitaires, où l'image de sorcière (incarnée par la femme émancipée) est encore largement véhiculée dans l'inconscient collectif. [...]
[...] La naissance du mal est à l'origine affaires de sexe et de femmes. Les anges et les démons ont donné aux femmes des techniques de séduction contre les hommes ; elles représentent donc un danger pour les hommes. La souveraineté de Satan sur ce monde est la face sombre du pouvoir politique sur terre. - Description du diable : c'est un ange déchu. Quand la séparation entre monde des vivants et démons disparaît, il y a une matérialisation du diable et cela est la base de l'accusation en sorcellerie. [...]
[...] Puis l'état prend le pas sur l'église car la sorcière est un fléaux temporels donc répression revient à la justice des hommes. La question de la responsabilité pénale de la sorcière devient secondaire. Répression identique chez Catholiques et Protestants, cela montre une unité sur le fond d'1 imaginaire diabolique» commun à tte l'Europe. Apparition des médecins ds procès : font passer les récits de sorcières pour des illusions de malades, etc. : sorcières passent du bûcher aux asiles d'aliénés. C'est le début de la fin : - Fin de la chasse aux sorcières : après atténuation des sanctions, procès en sorcellerie interdits ds toute l'Europe à la fin du XVIIe siècle. [...]
[...] Les sorcières sont les instruments du diable, rien de plus. Elles peuvent ensorceler les juges par leurs regards. Donc elles doivent baisser les yeux devant les officiers de justice. Jusqu'à la parution du Malleus maleficarum, qui précise que le diable est censé ne pouvoir atteindre la personne du juge Pourquoi les femmes ont le diable au corps ? Être sorcière n'est pas héréditaire, on devient sorcière, c'est un choix. Il y a une influence de la mère sorcière sur sa fille. [...]
[...] - Armelle Le Bras-Chopard inscrit les procès en sorcellerie dans le cadre de la construction de l'Etat centralisateur qui «prend pour cible principale les femmes en raison de leur puissance fantasmée» ; il peut ainsi s'édifier en mâle souverain. De fait, l'Etat affermi, les procès prennent fin. La chasse aux sorcières, alors même que sévissent conflits et guerres de religion, cesse, car elle n'est plus nécessaire. On entrevoit que ce ne sont pas les agissements des sorcières qui ont provoqué la répression, mais la nécessité de faire ces procès qui a créé les sorcières. [...]
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