Certaines théories expliquent la propagation d'une tendance par le penchant qu'aurait l'humanité à imiter.
Comme l'explique notre auteur, le mimétisme pose la question de la part d'animalité chez l'homme. Pour lui, la manière dont on interprète le mimétisme, marque une dévalorisation et un certain mépris envers ce comportement. Il rappelle cependant que la question du mimétisme a eu son importance, notamment sous la plume de Gabriel Tarde.
[...] Par ailleurs le mouvement d'imitation suppose une démarche d'appropriation, de compréhension qui ne va pas sans un travail d'interprétation. En conséquence, chaque imitation contribue à façonner différemment ce qui est imité, on peut donc dire que chaque imitateur contribue à façonner une tendance. Le combat pour les tendances Velben[3] et la consommation ostentatoire Pour lui, les individus suivent une tendance en fonction de son coût. Il observe que les objets exercent une certaine fascination sur les hommes et que cette fascination n'est en aucun cas produite par l'utilité de l'objet. [...]
[...] Elle désigne le moment où une tendance se diffuse massivement dans une société. Elle est développée par Malcom Gladwell pour qui il existe un seuil au-delà duquel une tendance se diffuse de manière brutale. Pour que cette diffusion advienne, il faut que la tendance soit relayée par un ‘mavens' terme yiddish qui désigne une personne qui a beaucoup de connaissance, autrement dit une personne qui a beaucoup de charisme. Le ‘mavens' connait en général beaucoup de monde et la diffusion se fait de bouche à oreille. [...]
[...] Plus les réseaux que les influences Pour la sociologie des réseaux nous ne sommes pas influencés par une catégorie d'individus mais par notre réseau de connaissance. Comme l'explique Alain Degenne et Michel Forsé, nous n'appartenons pas uniquement à une catégorie sociale. Nous appartenons également à divers réseaux sociaux (clubs sportifs, classe d'un collège, d'un lycée La proximité ne semble pourtant pas être un critère de choix quant à l'influence qu'exerce une personne sur une autre. Qui sont les influenceurs ? [...]
[...] Pourtant, comme le précise notre auteur, rien ne prouve que les individus ne soient pas parfaitement conscients de cet état de fait. Un bouc émissaire tendance : René Girard Cet anthropologue consacre ses recherches au phénomène de l'imitation chez les hommes. Il désigne cette attitude par le terme mimésis. Cette notion désigne la propension que nous avons à désirer ce que l'autre possède. Elle conduit cependant à coup sûr au conflit. La société doit donc trouver une solution afin d'éviter ces tensions. [...]
[...] Pour René Girard, cette solution, c'est la désignation d'un bouc émissaire. Ce bouc émissaire permet d'évacuer toute tension car il est rendu responsable de ces tensions. Pierre Bourdieu et la diffusion verticale des goûts La diffusion verticale des goûts désigne l'attitude des classes dominées qui cherchent à imiter les classes dominantes. Pierre Bourdieu a largement défendu cette thèse. La mode apparaît alors comme un instrument de domination. Mode de domination des dominants Pour Bourdieu, le goût en lui-même et pour lui-même n'existe pas, c'est l'organisation sociale qui le produit. [...]
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