P. Coulangeon montre d'abord que le modèle de la légitimité culturelle n'est pas « le reflet d'une époque révolue » : la musique « savante » reste l'apanage des classes supérieures, la musique de variété étant pour l'essentiel consommée par les classes moyennes. Les agriculteurs sont aussi les plus nombreux à n'écouter aucun genre de musique. Mais l'appartenance de classe n'explique pas tout : il faut aussi prendre en compte des facteurs tels que la compétence musicale (pratique d'un instrument), ou l'âge. Certains types de musique sont ainsi accaparés par les jeunes (rap, rock, musiques du monde). L'incorporation progressive du jazz au sein de la culture « cultivée », que l'on peut expliquer par le renouvellement des élites et l'élargissement de leur base de recrutement vers les classes moyennes, montre que les goûts des classes supérieures ne sont pas monolithiques.
[...] Selon ce dernier, les classes supérieures diplômées ne se distinguent pas seulement [ . ] par un penchant particulier pour la musique savante, mais aussi par l'éclectisme de leur goût alors que les classes populaires se définiraient plutôt par des goûts exclusifs (dont la figure limite serait le fan Ce modèle ne contredit pas celui de la légitimité culturelle : l'éclectisme des classes supérieures reste un signe de domination symbolique, car il manifeste un pouvoir d'habilitation ou de réhabilitation culturelle qui les distingue radicalement des membres des classes populaires Ainsi, les frontières symboliques que les préférences musicales tracent entre les groupes sociaux se complexifient, sans véritablement s'affaiblir Le facteur génération n'est pas le seul impliqué : le support de consommation comme nous le dit Coulangeon montre que la radio est aussi diffuseur de musique et la radio diffuse toutes sortes de musique du Rock à la Pop. [...]
[...] Les agriculteurs sont aussi les plus nombreux à n'écouter aucun genre de musique. Mais l'appartenance de classe n'explique pas tout : il faut aussi prendre en compte des facteurs tels que la compétence musicale (pratique d'un instrument), ou l'âge. Certains types de musique sont ainsi accaparés par les jeunes (rap, rock, musiques du monde). L'incorporation progressive du jazz au sein de la culture cultivée que l'on peut expliquer par le renouvellement des élites et l'élargissement de leur base de recrutement vers les classes moyennes, montre que les goûts des classes supérieures ne sont pas monolithiques. [...]
[...] Ce support désigne le désir d'indépendance de l'adolescent (qui écoute la radio dans sa chambre). Ainsi, la radio utilise des programmes liés à la vie adolescente et donc accroit le nombre d'écoutes quotidien.Les courants musicaux s'accompagnent, comme le dit l'auteur, de mode vestimentaire avec le style des années 80,70, l'époque rap Pour lui le rap ou le hip-hop ne se limite pas aux styles de musique qui l'accompagne. Depuis la création de l'outil révolutionnaire qu'est l'ordinateur, la radio décline un peu, car les musiques qu'elles soient dans un style nouveau ou savant elle est disponible en téléchargement sur internet, et donc le support mp3 apparaît et accroit le nombre et les lieux d'écoute. [...]
[...] En conclusion, l'auteur met en avant un déplacement et une différence de nature dans la séparation entre la culture savante et la culture populaire et l'avancée des impératifs économiques qui tendent à une diffusion élargie. Les propos de l'auteur en avant un affaiblissement de l'idée d'une haute culture qui serait la condition et l'expression d'une progression sociale. La massification (popularisation) scolaire et la désinstitutionnalisation conduisent à atténuer la frontière entre la culture savante et la culture populaire. [...]
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