Sociologie de la modernité, Danilo Martuccelli, solidarité mécanique, solidarité organique, suicide, école, religion
La solidarité mécanique est le lien qui unit une société composée d'individus semblables. Dans les sociétés primitives, la cohésion sociale est assurée par la similitude, par la ressemblance entre les individus qui partagent, au-delà de leurs modes de vie, des croyances et des valeurs communes. Cette similitude crée de la solidarité qui s'exprime par une « conscience collective ». Pour maintenir la cohésion sociale, ils doivent cultiver ce qu'ils ont en commun. Il y aura donc une forte emprise de la culture et des valeurs communes. L'individualisme est très faible dans ces sociétés car ressenti comme une menace pour la solidarité de la société. Les sociétés à solidarité mécanique sont caractérisées par un droit répressif : tout manquement aux règles est fortement sanctionné car considéré comme portant atteinte au groupe.
[...] Le rôle de la société est alors de fixer des bornes à ces désirs. La société en limitant les désirs des hommes, limite leur frustration. L'individu ne sait plus ce qu'il peut ou non désirer, ou bien alors les désirs sont exaltés, ce qui est source de morbidité. Corporations professionnelles, école, et religion - Les corporations professionnelles La solution au problème d'insatisfaction permanente des hommes, qu'est l'anomie, se trouve dans l'identification d'une entité capable de définir des règles. L'Etat éprouve dans les sociétés modernes, des difficultés à imposer son autorité du fait de son éloignement de la société et de la complexité de la vie économique. [...]
[...] Il s'agit alors de créer des personnes autonomes et libres de juger. En effet, dans les sociétés modernes, certaines aptitudes intellectuelles sont nécessaires ainsi l'intelligence et le libre arbitre sont reconnus. C'est l'idéal pédagogique. L'individu des sociétés contemporaines doit donc être une personne morale et sensée. - La religion La religion illustre bien la représentation du lien social chez Durkheim. Selon lui, les objets sociaux sont chargés d'une dimension symbolique indépendante de leurs propriétés objectives. La religion « est un système de symboles par lesquels la société prend conscience d'elle-même ; c'est la manière de penser propre à l'être collectif ». [...]
[...] - Le suicide altruiste Il est rattaché à une forme de solidarité organique où le degré d'intégration de l'individu conduit à une certaine forme de négation de son individualité au sein du groupe. L'intérêt social de la collectivité l'emporte sur les désirs individuels. Ce type de suicide découle de la confrontation entre la forte intégration de l'individu au groupe et la valorisation de ses intérêts propres dans une société moderne. La conscience individuelle est recouverte par la conscience collective. - Le suicide égoïste Il est lié à l'effritement du lien social et à un défaut d'intégration qui l'accompagne. [...]
[...] Pour Durkheim, le processus éducatif est dual : D'une part, « la vie scolaire n'est que le germe de la vie sociale ». L'éducation correspond à la transmission d'un esprit qui prépare l'enfant à sa propre existence. L'éducation lui permet de se socialiser pour le faire adhérer à la collectivité. C'est aussi à travers l'école qu'on enseigne aux enfants la discipline et la morale : ils apprennent à limiter leurs désirs et à respecter les règles. C'est l'idéal éducatif. D'autre part, l'éducation doit permettre à l'enfant de s'accomplir et de développer sa personnalité. [...]
[...] Les sociétés à solidarité mécanique sont caractérisées par un droit répressif : tout manquement aux règles est fortement sanctionné car considéré comme portant atteinte au groupe. La solidarité organique, caractéristique des sociétés modernes La solidarité organique représente la forme moderne de la solidarité, elle résulte de la différenciation des individus. Le lien social découle de la coopération entre des personnes ayant des rôles complémentaires. Les membres de la société sont plus autonomes et la « conscience collective » laisse place aux « consciences individuelles». Pour Durkheim, le fondement de la solidarité dans ces sociétés est la division du travail (spécialisation des tâches). [...]
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